Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 165]

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propres à donner un bon acier de forge, surtout lorsque cet acier doit être dur. On sait enfin que l'oxyde de manganèse, en rendant les minerais plus fusibles, favorise la production de fontes pures, et les rend par cela même plus propres à la fabrication de l'acier. A mesure que les fontes seront moins pures et moins lui-même sera non-seulement manganésées , moins tenace et moins pur, mais encore moins carburé.

influence

tin peroxyde de manganèse comme

agent oxydant.

ET L'ACIER DE FORGE.

SUR L'ACIER PUDDLÉ

Au lieu d'acier, on aura ou un fer cru imparfaitement affiné, ou, si l'opération est menée à bonne fin, un fer plus ou moins aciéreux, généralement connu sous le nom impropre de fer à grains; tels sont en particulier les produits que l'on obtient avec les fontes grises ordinaires du Berry et de Comté. Remarquons, en dernier lieu, que l'oxyde de manganèse, ajouté pendant l'affinage même, ne saurait avoir à tous égards la même influence que le manganèse métallique de la fonte. D'abord il agit, comme agent oxydant, par son oxygène en excès ; toutefois, comme cet élément se dégage

à la première impression de la chaleur, son influence directe n'est pas aussi forte qu'on serait tenté de le

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être utile si on l'ajoute à l'origine de l'opération, lorsqu'il

s'agit surtout d'oxyder le silicium, tandis qu'il empêcherait plutôt la production d'un acier dur si on en faisait un usage tardif; son action, dans ce cas, serai directement opposée à celle du manganèse de la fonte.

Ainsi, en résumé, l'affinage pour acier, au bas foyer spécialement, est caractérisé 1° Par l'emploi de fontes pures, manganésif ères, fortement carburées;

Résumé

des caractères spéciaux de l'affinage

pour acier.

20 Par une allure faiblement oxydante, que l'on cherche à modérer par la réaction de scories peu basiques et manganésifères, dont la fusibilité et la grande

fluidité sont d'ailleurs une condition essentielle de succès au moment du cinglage. Si maintenant du bas foyer nous passons plus spécialement au four à réverbère, nous trouverons des conditions à peu près identiques, et au fait il ne saurait en être autrement, puisque le but est le même et que les principaux moyens d'action, l'air et les scories, sont les mêmes aussi. Au reverbère seulement, comme je l'ai déjà dit, tout est plus simple, plus facile, parce qu'on voit à chaque instant ce que l'on fait, et que les réac-

croire, à moins que le peroxyde ajouté ne soit rapidement incorporé à la fonte en fusion. Mais évidemment, dans tous les cas, il ne réduit pas l'oxyde de fer comme le manganèse métallique ; bien plus, en se substituant à ce dernier dans la scorie , il le rend libre et favorise

tions oxydantes que l'on met en jeu ne sont pas sans

ainsi plutôt qu'il n'affaiblit son action oxydante sur

fortement carburées.

le carbone de la fonte. Par contre, une fois transformé en protoxyde, son action ne diffère plus de celle du manganèse de la fonte. Dans les deux cas, l'oxyde de manganèse augmente la fluidité des scories et favorise le départ du silicium, du phosphore et du soufre. Il suit de là que son emploi peut

mand. On peut d'ailleurs traiter indifféremment des fontes blanches ou grises, pourvu que les premières

Conditions de l'affinage

pour acier au four à reverbère.

cesse contrariées par le charbon solide. On peut spécialement signaler trois conditions essentielles

Il faut avant tout des fontes pures, nianganésiféres,

condition

fontes pures, ma

Inutile de reproduire les motifs de ce choix : ce sont feelées,é,7' les mêmes pour le puddlage que pour l'affinage aile- carbr,Zet "" soient au maximum de carburation (miroitantes ou la-

melleuses et non fibreuses ou grenues). Cependant,