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ET L' ACIER DE FORGE.
SUR L'ACIER PUDDLÉ
comme les fontes blanches se décarburent plus vite que
les fontes grises de même origine, on préfère en général ces dernières, à moins que les minerais d'où elles proviennent ne soient très-manganésifères et trèsfusibles, comme les fers spathiques de Styrie ; car, alors, même les fontes blanches miroitantes sont riches en manganèse (1). Les fontes sulfureuses et siliceuses
sont d'ailleurs d'autant moins à craindre que la proportion de manganèse y est plus forte. Remarquons aussi, au sujet de la pureté des fontes, que cette condition semble moins absolue au reverbère qu'au bas foyer. Au four de puddlage, on est parvenu à fabriquer, sinon de l'acier proprement dit, au moins un fer fortement aciéreux avec des fontes au bois de qualité moyenne et même des fontes au coke, qui n'avaient jamais pu donner de l'acier de forge au bas foyer. Cette différence, en faveur du four de puddlage, vient sans doute de ce que précisément, comme je l'ai fait remarquer déjà, l'emploi du réverbère est bien plus rationnel pour une opération oxydante et rend l'ouvrier affineur mieux maître du travail. Il faut cependant, même dans ce cas, choisir de préférence les fontes provenant des minerais les plus fusibles et les plus réductibles. Ainsi,
les fontes au coke obtenues avec le blackbancl manganésifère de Glascow. Pour obtenir un produit bien homogène, il y aurait avantage à ne traiter, dans chaque opération, qu'une qualité de foute; cependant, dans beaucoup de forges et dans celles de la Loire en particulier, on affine presque toujours un mélange de deux ou trois provenances. Ce sont spécialement, pour les qualités supérieures, les fontes de Savoie, de l'Isère, des Pyrénées, de l'Ale-
lick (Bône) et parfois de Suède ; pour les qualités ordinaires, les fontes de Toga et Solenzara (Corse), de Toscane, Comté et le Berry. on préfère Les fontes destinées au puddlage pour acier ne sont les fontes bru tes aux jamais soumises au mazéage ; on les emploie brutes. Or, comme ces fontes mazées sont pour le moins aussi f°"'" "1"".
fortement carburées que les fontes brutes d'où elles proviennent (1), on se demande pour quel motif on les préfère brutes? La réponse découle naturellement des remarques déjà faites sur les réactions chimiques de l'affinage en général.
Lorsqu'on refond une fonte brute sous l'influence d'un air oxydant, l'oxyde de fer formé réagit en premier lieu, comme on l'a vu, sur le manganèse et le silicium; le carbone est protégé, et c'est là précisément ce qui explique la formation d'une fonte mazée très-
en Angleterre, on choisit surtout pour l'acier puddlé (1) On admet généralement que les fontes blanches se décarburent plus facilement que les fontes grises, parce que, dans les premières seules, tout le carbone est chimiquement
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divisé. Cette explication- me paraît insuffisante ; elle suppose
carburée. Si, au contraire, on refond cette fonte mazée elle-même ou une fonte blanche brute, naturellement peu chargée de manganèse et de silicium, alors l'oxyde de fer, formé pendant la fusion, réagira sur le carbone lui-même, et on aura immédiatement un produit dé-
de division chimique. A mon avis, les fontes grises se décarburent plus lentement, parce que, toutes choses égales d'ailleurs, elles renferment plus de silicium et de manganèse. et que l'oxyde de fer, comme on l'a vu, ne réagit sur le carbone: qu'après le départ de ces deux substances.
(s) Voir les analyses de MX. Calvert et Johnston déjà cités (Annales de physique el de chimie, avril '858), et celles de
que la décarburation se fait presque entièrement avant la liquéfaction de la fonte, car une fois refondues les fontes blanches et grises renferment le carbone dans le même état
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M. Lan dans le tome précédent des Annales des mines.
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