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SUR L'ACIER PUDDLÉ
ET L'ACIER DE FORGE.
carburé sans qu'il soit possible de modérer à volonté la marche de l'opération. Les scories, simplement fer-
d'un grain plus serré. L'eau, en refroidissant mieux la garniture en riblons oxydés des parois de fonte (le cordon), affaiblit d'autant la réaction de l'oxyde de fer sur
rugineuses (sans oxyde de manganèse) seront alors trop fortement décarburantes, à moins de les rendre plus siliceuses par des additions de quartz ; de plus, elles ne seront pas assez fluides pour un cinglage efficace à tem-
pérature peu élevée. Ainsi donc, si l'on veut avoir de l'acier, nécessité presque absolue d'opérer sur des fontes brutes ; et disons en passant que M. Lan a parfaitement raison lorsque, dans le mémoire déjà cité, il condamne le mazéage même au point de vue de l'affinage pour fer. Cet affinage préliminaire, sous forme d'opération distincte, ne devrait être conservé que dans le cas de fontes très-sulfureuses ou phosphoreuses, parce que, en présence de scories fortement chargées de soufre ou de phosphore, il serait évidemment impossible d'obtenir une loupe saine. Le fer réduirait de nouveau en partie le phosphate et réagirait sur les sulfures de la scorie. Seulement, dans ce cas, on devra préférer le mazéage (finage) au réverbère (comme à Kiinigsbronn et en Silésie), et s'arranger de façon à transporter ou couler directement les fontes épurées en fusion du four de finage dans le four de puddlage. Deuxième Une deuxième condition pour la production de l'acondition: aclion oxydante Ci'er puddlé est, relativement à l'affinage pour fer, une modérée, action oxydante lente et modérée; de là quelques différences entre les fours de puddlage pour fer et les fours des usines d'acier. faut d. tours Et, d'abord, les fontes devant être affinées brutes, ""illa"'s il faut nécessairement se servir toujours de fours à paroisde fonte ( fours bouillants). Ils sont, comme on sait, de deux espèces, à courant d'eau ou à courant d'air. Les premiers sont plus dangereux et consomment plus de combustible , mais donnent un acier plus dur,
le carbone. A Firminy (chez M. Holtzer) , à l'usine royale de Lohe et à Seraing (1856) on emploie exclusivement des fours à eau. En Styrie, Saint-Chamond et Vierzon, où l'acier fa-
briqué est plutôt doux, des fours à air. En Westphalie, selon les usines, l'un ou l'autre système. Là, comme à Saint-Chamond, on rafraîchit quelquefois par un courant d'air forcé, ou bien par un mince filet d'eau qui s'évapore à mesure. Enfin, à Niederbronn, selon le produit à fabriquer, on a recours au four à eau ou à air. Pour éviter le ramollissement, et par suite la réaction trop forte des matières oxydées sur le carbone du métal, on donne, en gériéral , à la sole en fonte des fours à acier une épaisseur moindre qu'a celle des fours à fer. Cette dernière a habituellement o,o8 à orn,o9 , tandis que pour l'acier on descend souvent à orn,o5 et même jusqu'à om,o4. Fours Pour affaiblir l'action oxydante de l'air, il faut abréger, autant que possible, la période de fusion et en général celle des coups de feu pendant lesquels le four "I5flir kr' marche à plein tirage. Il faut donc que le four puisse
atteindre en peu d'instants une température élevée ; par ce motif on emploie généralement, à chauffe égale, des fours plus petits que pour le fer. Dans ces derniers, le rapport de la chauffe à la sole est ordinairement de 1 à ,5; tandis qtie dans les fours à acier il dépasse rarement i à 2. La longueur de la sole des fours à fer est en général comprise entre 1m,90 et 2 mètres pour une charge de i8o à 2oo kil. ; tandis que celle des fours à acier est de ,55 à 01,6o pour des charges de 170 à 18o kil.