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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
D'après la carte au 4001-017, , publiée en 1852 par le
dépôt de la guerre , le Zahrez Rharbi a 4o kil, de long sur 8 kil, de largeur moyenne, ce qui diffère peu des évaluations de M. Fournel. Un mètre cube d'eau salée, contenant par kilogramme 27o grammes de sels et pesant 1.215 kil, abandonnera par l'évaporation 328 kil. de sels divers, dont la densité moyenne peut être éva-
luée à 2,000. Répartis sur une surface d'un mètre
GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
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D'après cela, il est probable que l'évaluation approximative que noua donnons pour la quantité totale de sel contenue dans le Zahrez Chergui ne diffère pas beaucoup de la vérité.
On voit par ce qui précède que les deux Zahrez renferment d'immenses quantités de sel et pourraient donner lieu à un commerce d'exportation considérable. Pour que l'exploitation coûtât le moins possible, on
quarré, ces sels produiront une couche saline de 0m, i64
devrait la faire à la tin du printemps, alors que la
de hauteur. Une hauteur moyenne de g mètres d'eau salée donnerait par l'évaporation une couche de sel de
plus grande partie de l'eau, sinon la totalité, aurait été évaporée par l'action de la chaleur solaire. Dans l'état actuel des choses, ces salines naturelles ne ser-
on',328 de hauteur. La profondeur maximum qu'on nous a indiquée au centre du lac est de 5 mètres ; aussi une lame moyenne d'eau de 2 mètres pour toute la sur-
face du lac est peut-être exagérée. Cependant l'estimation approximative de la richesse saline indiquée par M. Fournel ne nous paraît pas devoir s'éloigner beaucoup de la vérité. Nous avons évalué à 1. 5oo. 000 tonnes la quantité totale de sel contenue en 1848 dans la saline
d'Arzeu. Ainsi, la quantité de sel contenue dans le Zahrez Rharbi serait 192 fois environ plus considérable que celle qui se trouve dans la saline d'Arzeu.
Le Zahrez Chergui a une superficie de 5o4 kil. quaiTés. En admettant qu'il s'y forme en été une couche
de sel d'une épaisseur moyenne de o'",53 comme dans le Zahrez Rharbi , ce lac contiendrait 552 millions de tonnes de sel, c'est-à-dire un peu plus que le Zahrez Rharbi. Les deux Zahrez constituent deux dépressions voisines, de forme à peu près semblable, dans le même bassin géographique et géologique. La salure de leurs eaux, recueillies à la même époque, est la même ; aussi l'on peut admettre, sans crainte d'erreur sensible, que leurs profondeurs moyennes diffèrent peu l'une de l'autre.
vent guère que pour la consommation des Arabes campés sur leurs bords. La route qui mène à Djelfa passe entre ces deux salines, à une assez grande distance des points où l'ex-
traction pourrait se faire avec quelque avantage, et comme cette route côtoie le pied du rocher de sel du djebel Sahari , les caravanes qui la parcourent aiment mieux s'approvisionner de sel au rocher même qui est un lieu d'étape. Elles n'ont ainsi aucun dérangement dans leur marche. Pour que l'exploitation des Zahrez pût se faire avec quelque avantage, il faudrait créer de nouveaux débouchés à ses produits. Cela ne pourra se faire qu'au moyen d'un chemin de fer qui s'embrancherait sur le réseau décrété dans le tell algérien par le décret impérial du 8 avril 1857. L'embranchement des
Zahrez partirait d'Amoura, remonterait la vallée du Chélif jusqu'au pied de Boghar et suivrait ensuite le tracé de la route carrossable actuelle de Bogbar à Laghouat jusqu'au centre de la plaine des Zahrez. Il n'y aurait de véritable difficulté d'exécution que dans le parcours de la vallée du Chélif. Le chemin de fer des Zahrez aurait une longueur totale d'environ 16o kil.