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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
du sel gemme, qui est ici recouvert presque partout par le magma gypseux. Elle va se jeter dans le lit de la source n°
Cette source reçoit sur la rive gauche une autre source salée (d) qui est fortement encaissée entre des
débris du terrain crétacé formant deux collines allongées du sud au nord. La petite vallée qui en résulte a ioo mètres environ de longueur. Les débris crétacés se composent principalement de calcaire zoné, subcristallin , de plusieurs mètres cubes de volume, ayant une couleur café au lait clair. Dans le lit même du ravin,
les blocs qui sont lavés par les eaux salées ont une teinte extérieure vert clair, qui est due certainement à l'action de ces eaux. On ne voit point de sel gemme au point d'émergence de la source saline (d). La réunion de toutes les sources salées, sortant des entonnoirs a, b, c, d, produit le ruisseau salé que traverse la route de Laghouat. Au point de passage, il ne i855; à cause de la coulait pas d'eau le i nature argilo-sableuse du lit, presque toute l'eau saline était absorbée et ne pouvait arriver clans le lit de l'oued Melah que par des infiltrations souterraines. A la surface du lit, on remarquait de nombreuses traînées noires de fer oligiste , en paillettes micacées, provenant du lavage des détritus de la marne argilo-gypseuse.
Une cinquième source salée s'échappe du bord méridional du rocher de sel et va se jeter dans l'oued Melah en coulant à peu près du nord au sud. Elle émerge au
pied d'un escarpement de sel gemme de 8 mètres de haut sur 20 mètres de large. Les observations faites sur le rocher de sel, aux ex-
trémités d'un même diamètre, montrent que le sel gemme existe probablement d'une manière continue à
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la base du gîte, et que s'il ne se montre pas partout, c'est parce qu'il est caché par le magma argilo-gypseux. La source n° 5 débite au bouillon un tiers de litre
au plus par seconde. Sa température était de s 8°,5o, celle de l'air extérieur étant de 9° le 1" novembre 1855, vers huit heures du matin. Cette observation est en tout
comparable à celle que nous avons faite sur l'eau du puits d'Aïn-Ousserah. Elle indique que la source salée n° 5 n'est pas de l'eau thermale et qu'elle, possède la température ordinaire des eaux d'infiltrations qui circu-
lent à une faible profondeur au-dessous du sol. Il en est de même pour les autres sources salées, dans lesquelles nous nous sommes contenté de plonger la main. Au sortir du bouillon, la source n° 5 traverse une espèce
de cirque à fond plat (e) de 5o mètres environ de diamètre. Une sixième source partie d'un autre point de la circonférence du cirque du côté nord-est, vient se réunir
à la cinquième. Elle débite un quart de litre environ par seconde. Elle présente une origine très-remarquable. Elle sort d'un entonnoir particulier de 8 mètres de diamètre et dont le fond est rempli d'eau salée sur
plusieurs mètres de hauteur. Cet entonnoir est placé dans le sel gemme lui-même, de telle sorte que l'action dissolvante des eaux doit tendre à augmenter incessamment sa profondeur. Si l'on examine avec soin les couches stratifiées qui
entourent le gîte de sel gemme, on reconnaît bientôt qu'il y a deux terrains d'âges différents qui lui forment une double enveloppe. Nous n'avons pas trouvé de fossuies nous-même dans ces terrains, mais il est facile de
les distinguer l'un de l'autre par des différences bien tranchées de leurs caractères minéralogiques. Le terrain supérier règne d'une manière à peu près continue
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