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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
les ravinements du sol dus sans doute aux agents atmo-
galeries à laquelle on devrait sans doute avoir recours plus tard. L'oued Hadjera , qui roule de l'eau douce en amont du gîte de sel, se sale en passant à travers le magma gypso-salifère ; et, en arrivant au pied du grand pic, il est très-salé au goût et complétement impotable. Cependant il ne l'est pas autant que les sources salées (a), (e) du Rang-el-Melah , et l'on ne voit sur ses bords que de rares traces de sel cristallisé. Au pied du grand pic, il y a une plaine circulaire de 5oo mètres environ de diamètre, limitée de tous côtés par le magma gypso-salifère. Les divers affluents qui le traversent pour se jeter dans l'oued Hadjera ont leurs
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sphériques. Ces ravins, qui convergent tous vers le cours de l'oued Hadjera, ont 8 à 10 mètres d'encaissement et présentent partout le magma argilo-gypseux, violacé, vert, jaune, qui caractérise le terrain salifère. Le gypse est très-abondant dans ce magma, beaucoup plus qu'au Rang-el-Melah. Il y forme des dépôts considérables exclusivement composés de cristaux allongés de gypse blanc de 2 à 3 centimètres de long se croisant dans tous les sens.
Nous n'avons vu le sel gemme qu'en deux points seulement :
1° Dans l'escarpement décrit plus haut sur la rive droite de l'oued Hadjera 2° Au pied du pic principal du gîte salifère, où il n'apparaît au jour que sur i mètre de haut en Io mètres de long. Un Arabe de la localité, qui nous servait de guide, nous a affirmé qu'il n'y avait pas d'autre affleurement de sel gemme. Ce sel est généralement gris; les échantillons blancs
sont comparables pour leur pureté au sel blanc du Rang-el-Melah. Leur composition est indiquée analyse n° 19, tableau C. Le sel en roche est, de la part des
Arabes des environs, l'objet d'une exploitation à ciel ouvert fort peu active. On observe quelques traces de coups de scie sur l'escarpement de la rive droite de
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cours indiqué par une faible trace blanche de sel marin. L'oued Hacljera roule 5 à 6 litres environ par seconde.
Il serait facile de faire le long de ses bords de vastes bassins de cristallisation en argile clamée dans le grand cirque cité plus haut. Le grand pic se dresse à 6o mè-
tres environ au-dessus du fond argilo-sableux de ce cirque; ses parois éminemment argilo-gypseuses, vertes et rouges, sont déchiquetées par les agents atmosphé-
riques; mais on n'y voit pas au même degré qu'au Rang-el-Melah ces grandes fentes et ces entonnoirs profonds venant de la dissolution du sel gemme. Cela semblerait indiquer que l'amas de sel gemme d'Aïn-Hadjera est moins important que celui du Rang-el-Melah.
Si l'on voulait exploiter d'une manière plus active le sel en roche, il faudrait enlever d'abord le magma
Sur le bord de l'une des déchirures du grand pic nous avons remarqué des argiles plastiques grises et rouges telles que a, b, qui au premier abord paraissent
gypso-salifère et le travertin qui le recouvrent sur
faire partieinté,grante de la masse gypso-salifère (fig. g).
l'oued Hadjera.
8 mètres d'épaisseur totale, ce qui rendrait l'exploitation assez onéreuse. Cependant elle coûterait encore moins cher que l'exploitation souterraine par puits et
Ces argiles sont stratifiées et comme rubannées. Elles renferment de nombreuses empreintes végétales, carbonisées en partie seulement, et de petites coquilles d'eau Toi« xv, 1859.
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