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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
douce et terrestres (Planorbe, Helix), Elles sont recouvertes par des sables quartzeux blancs. Une étude
Calcaire crétacé bitumineux enclavé dans le gîte
salué,
plus approfondie indique que ces couches se relient au terrain diluvien formé ici de marnes argileuses à la base et de travertin au sommet. lin éboulement de magma argilo-gypseux a produit la dénivellation des couches diluviennes. Du côté est dugrand pic, on trouve à la surface du terrain gypso-salifère de nombreux débris d'une roche
noire qui de loin pourrait être prise pour une roche d'origine éruptive; mais le plus simple examen indique que c'est du calcaire crétacé, porté au jour par le soulèvement salifère. Ce calcaire est noirci par du bitume. Quelques échantillons renferment même des fossiles.
Ces calcaires noirs forment en un point des couches verticales régulières enclavées comme un coin (a) dans
le magma gypseux (fig. Io). Ce coin est au reste peu considérable et a un mètre d'épaisseur sur 5 à 4 mètres de long et deux mètres de profondeur. Tout auprès, on
Terrain tertiaire redressé par le massa.
voit du calcaire cristallin mêlé de blanc et de jaune, qui n'est aussi qu'une modification du calcaire crétacé. Au sommet du grand pic il y a une couche de pou-
dingue. à pâte calcaire jaunâtre et h galets crétacés.
re de l'oued Cette couche plonge au sud assez fortement comme si salifeIlad jera. elle avait été redressée par l'apparition de la roche sali-
fère. Par analogie avec ce que nous avons observé au Rang-el-Melah , nous pensons que le poudingue en question appartient au terrain tertiaire moyen. La coupe (fig. 1) menée du sud-est au nord-ouest, montre la disposition des couches autour du pic culminant du massif salifère ; le terrain diluvien constitue un plateau uniforme a a` a" plongeant faiblement au nord-ouest. Le terrain tertiaire moyen se montre redressé du côté sud en b ; il est recouvert en grande par-
GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
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tic partie par le terrain diluvien. Du côté nord, nous l'avons figuré en quoiqu'il n'affleure pas au jour. Le terrain crétacé constitue le massif du djebel Lelif, à 4 kilomètres sud du gîte de sel gemme. On en trouve
un petit coin enclavé en c", à la surface du gîte salifère. Nous l'avons supposé en d sur le revers nordouest du gîte, bien qu'il n'affleure pas au jour de ce côté.
A l'est du grand pic, se trouve un piton isolé verdâtre, moins haut de 20 mètres environ, saillant audessus du magma gypso-salifère qui l'enclave et com-
posé d'une brèche de couleur verdâtre où l'on ne reconnaît pas de stratification. Ce piton paraît être une corne de roche éruptive, dont l'aspect est le même que celui du silicate verdâtre, analysé n° 27, tableau D. Il est probable que cette roche remplace ici les diorites qui sont si fréquemment associées au gypse d'origine éruptive. La description du gîte de sel gemme d'Aïn-Hadjera vient confirmer les conclusions auxquelles nous sommes
arrivé pour l'origine et l'époque de l'apparition du massif de sel gemme du Rang-el-Melah. Nous pensons que l'on doit considérer ces deux gîtes de sel gemme, comme le résultat d'éruptions argileuses, gypso-sali-
nes qui sont sans doute contemporaines, et se sont produites à travers une double enveloppe de terrain crétacé inférieur et de terrain tertiaire moyen, antérieurement à la période diluvienne ou du moins au commencement de cette période. L'oued Hadjera est un affluent du Zahrez Rharbi, en temps ordinaire ses eaux se perdant dans des alluvions argilo-sableuses avant d'arriver dans le Zahrez.
Si, dans un avenir qui, sans doute, est encore assez reculé, l'État voulait faciliter l'exploitation des