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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
diverses richesses salines que présente le bassin des Zahrez, il pourrait abondonner cette exploitation à des compagnies et établir une ou plusieurs concessions moyennant une redevance annuelle fixée à une somme déterminée par tonne de sel extrait. Il serait facile de faire quatre concessions distinctes La première pour le Zahrez Rharbi ; La deuxième pour le Zahrez Chergui; La troisième pour le massif de sel gemme du Rang el-Melah ;
La quatrième pour le massif de sel gemme d'Aïn FI adj era.
Ces concessions pourraient devenir exploitables avec profit, si, par suite des progrès de la colonisation et dans un but d'utilité générale, le chemin de fer d'Alger Amoura était prolongé jusqu'à Laghouat. Ce chemin remonterait le Chelif jusqu'au pied de Boghar ; il suivrait ensuite le tracé actuel de la route carrossable de Boghar jusqu'au centre du bassin des Zahrez ; puis, il contournerait la lisière méridionale du Zahrez Rharbi il passerait à peu de distance d'Ain Hadjera, et se dirigerait par le ksar zenika dans la plaine sablonneuse qui vient aboutir entre le djebel Lazereg et le djebel Mjaad Badzmit. De cette gorge, on arriverait en ligne droite jusqu'à Laghouat sans aucune difficulté. Le trésor public ne retire aujourd'hui presque aucun avantage de l'exploitation de ces masses de sels ; tout
se borne pour l'État à extraire lui-même, à peu de frais, le sel nécessaire à l'alimentation des troupes de
Broghar, Djelfa et Laghouat. Les Arabes qui exploitent le sel ne payent aucune redevance au trésor, bien que tous les gîtes que nous avons signalés appartiennent incontestablement à l'État. 11 serait sans doute difficile
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aujourd'hui de percevoir une taxe dans ces régions éloignées que nous occupons depuis si peu de temps. Mais quand l'exécution des chemins de fer, combinée avec des barrages qui faciliteront l'extension des cultures, aura transformé ce pays, toutes ces difficultés seront vaincues, et l'État, ainsi que le pays lui-même, trouveront leur intérêt à ce que l'exploitation du sel soit régularisée. Nous avons suivi I a lisière sud du bassin des Zahrez
depuis l'oued Ben Alia , situé à n kil. nord-est du Rang-el-Melah , jusqu'au gîte de sel gemme de l'oued Hadjera. Nous allons faire connaître le résultat de cette explo-
ration, parce qu'on y trouvera de nouveaux renseigne-.
ments sur la constitution géologique du bassin des Zahrez.
Le terrain crétacé inférieur règne d'une manière à peu près continue sur toute la lisière sud de ce bassin. Entre l'oued Ben Alia et l'oued Melah , les couches crétacées apparentes sont formées principalement de grès
dur, gris clair, et plongent régulièrement au nordouest m. de 55°. Sur la rive gauche de l'oued Melah, en
marchant vers l'ouest, le terrain crétacé inférieur manque sur 8 kil, de longueur ; mais après cette lacune,
il reparaît d'une manière continue jusqu'auprès de l'oued Hadjia. Là, il est recouvert par le terrain quater-
naire, et reparaît à 8 kil, plus loin pour former la chaîne du djebel Lelif. A l'ouest de l'oued Melah , le terrain crétacé n'a plus la même régularité qu'à l'est ; il présente des ondulations de telle sorte que tantôt il plonge au nord-ouest et tantôt au sud-est m. Le calcaire gris domine sur le grès. L'oued Ben Alia descend du massif crétacé du djebel et va se perdre dans le bassin du Zahrez Chergui.