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A ORIFICES D'ÉVACUATION DISTINCTS.
SOUPAPES DE SURETÉ
totale, et tandis que la charge supérieure reste constante, la force inférieure n'est qu'une fraction de la pression intérieure, fraction qui devient de plus en plus petite à mesure que l'orifice d'écoulement augmente de surface par suite du soulèvement de la soupape. Or le
diamètre d'une soupape de sûreté, déterminé par la formule empirique &= 2,6
no,L02 ,
est tel que
la surface du cercle correspondant est capable de dé-
biter toute la vapeur fournie par le générateur, à la tension maximum et sous l'influence du feu le plus actif. La surface cylindrique ( équivalente à un cercle de même diamètre ) ayant une hauteur égale à la moitié du rayon, une soupape pour découvrir un orifice suffisant, devrait donc se soulever du quart de son diamètre. Avant de produire un soulèvement aussi grand, la tension de la vapeur dans la chaudière serait bien supérieure à celle indiquée par le timbre. En fait, malgré un excédant de pression, une soupape ne se soulève jamais que d'une quantité quatre ou cinq fois plus petite. Pour les chaudières de locomotives, dans lesquelles les soupapes sont pressées à l'aide de ressorts, le fonctionnement de ces appareils est encore plus défectueux,
puisque la résistance du ressort croissant en même temps que son allongement, la charge supportée par la soupape augmente à mesure qu'elle se soulève. On remarque fréquemment dans ces machines que le mano-
mètre accuse une pression intérieure de 1 à 2 atmosphèresplus élevée que celle indiquée par le timbre; dans ce cas, si le mécanicien, averti par le bruit de la vapeur
qui s'échappe, ne prenait ses mesures pour modérer l'activité du foy er, la tension de la vapeur pourrait acquérir une telle force qu'une explosion serait à redouter.
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Les soupapes de sûreté pèchent donc par le principe de
leur construction, dont la grande simplicité constitue néanmoins un mérite réel ; comme moyens d'empêcher
les explosions, leur efficacité est très-équivoque, en raison de leur faible débit. La disposition que je propose (Pl. II, fig. 7, 8, g) a pour objet de remédier à leur insuffisance sous ce rapport. Dans ce nouveau système, la pression de la vapeur
agit, non sur un disque, mais sur un piston p, mobile, sans jeu, dans une virole en bronze bien alésée. Le soulèvement de ce piston se transmet, à l'aide d'une bielle, à un levier ou balancier horizontal, et détermine ainsi l'ouverture d'orifices d'écoulement a, b, d'une section suffisante. La course du piston moteur p est limitée, dans un sens, par une embase au moyen de laquelle il repose
sur sa virole, et dans l'autre sens, par un arrêt fixe sur lequel vient buter le tiroir circulaire lorsqu'il a découvert les orifices ménagés dans une boîte à vapeur fixée à la chaudière. Le levier de transmission de mou-
vement sert de plus à charger le piston moteur, par un ressort ordinaire, d'une quantité équivalente ,à la tension maximum de la vapeur. Il est à remarquer que le frottement du piston et du tiroir s'ajoute au poids du ressort lorsqu'ils sont soulevés, et qu'au contraire ce frottement diminue d'autant
le poids représenté par le ressort lorsqu'ils tendent à redescendre. Cet inconvénient peut être amoindri par une bonne fabrication, mais non entièrement atténué ; de sorte que le tiroir d'échappement ne sera soulevé qu'à une pression un peu plus grande que celle qui permettra la fermeture des orifices.
Un certain nombre de mécaniciens ont l'habitude de, consulter .à la main les balances, pour connaître la pression de la vapeur, en les soulevant à l'aide du