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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
SUR L'ALGÉRIE.
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La topographie du pays s'oppose à ce qu'on fasse en Kabylie de grandes cultures de céréales ou de plantes industrielles. La vigne y réussirait à merveille et sans
chez eux. Cette circonstance, rapprochée de l'intelli-
doute les habitants européens de Fort-Napoléon, ne négligeront pas cette source nouvelle de produits.
proprement dits. L'exploration bien incomplète, il est vrai, que nous
Quant aux Kabyles ils s'adonneront avec une nouvelle ardeur à la plantation du figuier et de l'olivier et à l'élève du bétail. L'occupation française leur fournira un débouché plus grand qu'autrefois , et nous les ver-
rons aussi , à l'époque des moissons, venir suppléer à la pénurie des bras chez les colons qui cultivent la plaine.
Les Kabyles sont travailleurs ; leur sol âpre et sauvage ne nourrit qu'à grand peine les populations nombreuses qui l'habitent. Aussi, le commerce et l'industrie sont-ils en grand honneur chez ces rudes montagnards. On voit dans leurs villages des artisans de toute sorte, charpentiers, menuisiers, forgerons, bijou-
tiers, armuriers, faux monnayeurs, potiers de terre. Le village d'Aït-el-Hassen, chez les Beni- Jeuni , avait, le monopole de l'industrie de la fausse monnaie avant l'occupation française. .9.00 pièces fausses de 5 francs étaient vendus pour 5o francs de bon aloi sur les marchés kabyles, et les acheteurs allaient les écouler an dehors. Bien entendu que cette industrie, coupable au point de vue européen , a été anéantie par la conquête. La fausse monnaie se fabriquait en coulant du métal fondu dans un moule composé de deux moitiés réunies par trois tenons. D'après plusieurs analyses faites au laboratoire d'Alger, le cuivre allié à des proportions variables (l'argent, de zinc et de nickel, constitue la base de la fausse monnaie kabyle. Les Kabyles achetaient sur nos marchés les métaux bruts, fer, acier, cuivre, zinc, argent qu'ils élaboraient
gence industrielle de ces montagnards, nous fait penser
que leur pays n'est pas riche en gîtes métallifères avons pu faire pendant l'expédition de 1857 n'a pas été couronnée de brillants résultats au point de vue de la découverte des gîtes de cette nature. Dans une première course que nous avons faite avec M. l'ingénieur Vatonne , nous avons trouvé au pied du revers nord de la chaîne granitique des Flissa, à 5 kil. sud-est du caravansérail d'Azib-Zanoun, dans un ravin profondément encaissé, un bloc roulé de peroxyde noir de manganèse contenant à l'intérieur un noyau de couleur rose, formé d'un silicate multiple à base de manganèse, chaux, magnésie et oxyde de fer. Des minerais semblables se trouvent dans le massif de roches cristallines de la Bouzareah (environ d'Alger) et leur analyse a été faite par M. Ebehnen. Le ravin des Flissa présente un barrage naturel formé par des couches de calcaire saccharoïde qui vont sans interruption d'un bord à l'autre. Les eaux qui sont en amont du barrage s'écoulent au dehors par une galerie naturelle de 2 mètres de haut sur 5 à 4 mètres de large. C'est un phénomène géologique très - curieux et que nous signalons à l'attention des touristes. A 5oo mètres nord du Souk-el-Khamis , chez les Maatka, le sentier qui mène de Tiziouzou à Dra-el-Mizan
coupe une veine d'hydroxyde de fer qui affleure sur 4 mètres de long et o",5o d'épaisseur dans du mica-schiste d'un gris eair. Sur le revers sud-ouest de la montagne des Beni-jeuni, à proximité du village de Taourirt-el-Hadjadj , il y a un gîte de minerai de fer qui occupe une superficie de 1oo mètres de long sur 5o