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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
SUR L'ALGÉRIE.
de large. L'hydroxyde de fer sert de gangue à une brèche formée de débris de micaschiste, et parfois il
abondant que le sulfate de baryte. Le minerai se présente comme une roche blanche piquetée de noir. Il est trop pauvre pour être l'objet d'une exploitation quel-
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constitue un véritable minerai très-riche et à tissu caverneux. Il paraît être un dépôt de source ferrugineuse qui se serait répandue à la surface du sol, et qui serait en relation avec une roche trappéenne verdâtre, de nature éruptive, qu'on voit tout près de là. Quatre échantillons ont donné une richesse en fer variable de 0,426 à 0,569. A 200 mètres au delà du gîte de fer, le micaschiste prend une couleur noire très-prononcée, qu'il conserve suivant une bande de 100 mètres de large et une hauteur d'environ 5oo mètres, du haut en bas de la montagne. Il doit cette couleur à une certaine proportion de graphite qui varie de 2 à 2,20 p. loo. C'est une ressemblance de plus entre les roches cristallines de la Kabylie et celles de la Bouzareah.
On sait qu'il existe aux Frais-Vallon, aux environs d'Alger, des schistes micacés, colorés par du graphite, et sur lesquels on a fait bien inutilement des travaux de recherches de houille. Cet insuccès doit tenir en garde
conque.
Les indices métallifères que nous venons de signaler montrent qu'un explorateur plus heureux que nous découvrira peut-être un jour, en Kabylie, des gîtes plus importants. La chaîne du Djurjura se dirige à peu près de l'est à l'ouest, et s'étend du col de Tirourda au Djebel-Nador sur une longueur d'environ 44. kilomètres. Sa crête dentelée est presque entièrement dépourvue de végétation. Elle se couvre de neige pendant tout l'hiver, et présente plusieurs pics élancés désignés dans.le pays sous le nom
de Tamgout. Le pic culminant est celui de LallaKhecijdja qui se trouve à 2.517 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les observations que nous avons pu faire sur la chaîne du Djurjura sont encore fort restreintes, et nous ne les donnons ici qu'a titre de renseignement.
Au col de Tirourda dont l'occupation a terminé la
contre les travaux de recherches qu'on pourrait être tenté de faire sur les micaschistes graphitiques de la
conquête de la Kabylie, la chaîne du Djurjura présente
Kabylie. Auprès de la mosquée de Sidi-Caïd , chez les BeniMenguittet , il y a un gîte de fer oxydulé en petits grains
dingues plongeant au nord sous un angle variable de
noirâtres, gros comme une tête d'épingle, disséminés dans une gangue de sulfate de baryte blanc. Ce gîte forme une série de lentilles de 0-,60 à ou',90 d'épaisseur, enclavées dans le micaschiste, parallèlement à la -stratification de ce dernier. Elles suivent à peu près le même alignement sur une centaine de mètres, et donnent lieu à une série de petites crêtes saillantes de i à 2 mètres de haut. Le fer oxydulé est beaucoup moins
une succession de couches de calcaire et de pou5o à 800. Les calcaires ont une couleur gris clair à l'extérieur, et de loin paraissent presque blancs. A l'intérieur, ils sont gris foncé, à texture compacte, subcris-
talline et à cassure esquilleuse. Nous n'y avons pas trouvé de fossiles, non plus que dans les poudingues. Ceux-ci sont en général formés de débris de quartz de diverses couleurs, colorés extérieurement par un enduit ferrugineux rougeâtre ; et ils passent parfois à l'état de grès rougeâtres, par suite de la diminution des débris de quartz, Comme ils sont très-répandus sur le revers
Chaîne
du Djurjura.