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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
SUR L'ALGÉRIE.
tive se présente en plusieurs points aux environs de
partie combustible, on voit que celle-ci diffère très-no-
Dellys, on n'y a encore trouvé de fragments de combustible que dans une seule localité, au cap Bengut. Et ces
tablement du lignite contenu dans le terrain tertiaire
fragments sont assez rares. Il faut abattre de gros volumes de roche éruptive pour trouver quelques petits morceaux de combustible fossile. Ce dernier a une origine aqueuse et a été produit par des végétaux. Certains échantillons présentent en effet à leur surface des parties ternes, fibreuses, ayant tout à
fait la texture du charbon de bois. Les divers fragments de combustible offrent des traces évidentes de stratification caractérisées par des zones parallèles et d'éclat différent. Ils se brisent dans le sens de ces zones bien plus facilement que dans le sens perpendiculaire.
Enfin, on a trouvé dans le basalte un fragment de roche calcaire dolomitique et bitumineuse, montrant dans sa cassure des zones parallèles dues à la stratification et elle est adhérente à une zone parallèle aux précédentes et formée de combustible minéral trèspur. On peut donc admettre que les fragments de combustible que l'on trouve isolés dans les fentes de basalte de Dellys appartenaient primitivement à un dépôt stra-
tifié d'origine aqueuse, à travers lequel ce basalte a fait irruption. Des fragments de combustible et de la roche encaissante ont été entraînés par ce basalte, et portés ainsi d'une profonde& qui nous est inconnue jusqu'à la surface du Sol. On doit se demander maintenant quel est l'âge du terrain stratifié contenant ce combustible, quelle est l'étendue probable du dépôt de combustible lui-même, et quels travaux on pourrait exécuter pour arriver jusqu'à ce dernier dépôt. D'après les propriétés physiques et chimiques de la
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moyen, soit de Dellys , soit de Tiziouzou. Mais la différence n'est plus aussi grande, si l'on compare les com-
positions des parties terreuses intimement mélangées à ces divers combustibles, oit entre elles, soit avec les compositions des roches tertiaires encaissantes.
Les parties terreuses des combustibles sont toutes formées d'argile, de peroxyde de fer, de traces de pyrite de fer, de carbonates de chaux, de magnésie et de protoxyde de fer. Les limites entre lesquelles varient les proportions de ces trois carbonates sont à peu près les mêmes dans les grès, les calcaires, les lignites tertiaires de Dellys et de Tiziouzou , et dans les combustibles qu'englobe le basalte. Si l'on observe, en outre, que les véritables houilles sont rarement intimement mélangées à du carbonate de chaux, parce qu'elles sont presque toujours intercalées dans des roches argileuses,
même dans des terrains calcaires, et que l'inverse arrive pour le lignite, on sera conduit à rapprocher le combustible englobé dans le basalte de Dellys , du lignite contenu dans le terrain tertiaire moyen de cette
localité, et à expliquer les différences de propriétés physiques et chimiques de ces deux combustibles par l'action que la roche éruptive aura exercée sur les fragments de lignite qu'elle aura englobés. Cette action n'est pas du reste un fait nouveau dans les annales de la géologie. Le mont Meissner et d'autres gisements nous offrent des exemples analogues. (Voir le mémoire de M. Delesse sur le métamorphisme, Annales des mines
de 1857. t. XII, p. 126.) On exploite au Meissner une couche de lignite de 6 à 5o mètres de puissance, recouverte par une couche d'argile plastique de om,15 à Im,70 d'épaisseur sur laquelle s'est épanchée une nappe