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2 Charge de. soupapes.
EXPLOSION D'UNE CEIAUDIÈRE
DE LOCOMOTIVE.
plosion sans presque se déformer; il faut donc chercher ailleurs la cause de l'événement. Il n'est pas possible de savoir très-exactement quelle était la pression dans la chaudière au moment de l'ac-
cident: le mécanicien prétend que, quand il est descendu de sa machine, le manomètre (vérifié depuis) marquait 7 asmosphères. Ce témoignage ne peut être accepté sans discussion ; ce qu'il y a de certain, c'est que la cheminée n'était pas capuchonnée comme cela a
lieu habituellement pendant les stationnements (la 'forme qu'a prise le capuchon en fait foi) ; les tuyaux réchauffeurs étaient fermés et les soupapes ne soufflaient pas ; le chef du dépôt qui est repassé auprès de la machine cinq minutes avant l'accident l'a remarqué. Pour voir d'après cela quelle pouvait être la pression intérieure, j'ai vérifié les balances de la machine restées intactes. Pour amener la balance de droite à marquer
8 atmosphères, il a fallu y suspendre un poids de 67 kilog.; la seconde chargée de 62 kilog. marquait 7 atmosphères. Le diamètre des soupapes est de orn, jo (1), le rapport des bras de leviers
le poids de
la soupape 1',500, la pression exercée par le levier 26 kilog. Il est facile d'en conclure que ces soupapes ne pouvaient se soulever que lorsque la pression intérieure de la vapeur atteignait pour l'une 9atm,6 et 9"t-,9 pour
l'autre. Ces chaudières étant timbrées à 8, il y avait surcharge de intm,6 et 1atm,9.
On ne doit pas faire peser la responsabilité de cette (i) Ce diamètre est inférieur à celui donné par la formule ré-
glementaire, qui est d,119, correspondant à une surface de chauffe de 15eq,90; mais il faut remarquer qu'il y a trois soupapes donnant à la vapeur un débouché de 255 centimètres quarrés au lieu de 222, que donneraient deux soupapes réglementaires.
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surcharge sur le mécanicien ; elle tient à une erreur commise dans les ateliers de la compagnie. L'ouvrier chargé de régler les balances le fait en y suspendant des poids déterminés par un tableau qu'il applique indistinctement aux machines à voyageurs et aux machines à marchandises. Or les soupapes des premières ont 0'1,1 b, les dernières 0m,1 de diamètre. La même erreur devait affecter la soupape d'avant, qui n'a pu être vérifiée. Cette soupape est identique à celles d'arrière; le rapport des bras est seulement, mais le levier est pressé par deux ressorts au lieu d'un, réglés d'après les mêmes principes. Il résulte donc de ces faits qu'au moment de l'explOsion , bien que les soupapes ne soufflassent pas, la pression à l'intérieur de la chaudière pouvait être de 9em,6 (1). Elle n'aurait pu s'élever ainsi si le manomètre avait marqué véritablement 7 atmosphères au moment où le mécanicien est descendu de sa machine ; la pression n'aurait pu monter de 2"t-,5o en moins de cinq Minutes. Mais ce témoignage est bien suspect, et, pour qui connaît les habitudes des mécaniciens et la faculté de vaporisation des machines Engerth , il est au moins fort admissible que la pression dépassait la limite réglementaire. Mais supposons même que la tension intérieure ne se 3 Mode soit pas élevée au-dessus de 8 atmosphères, et exami- de construction de la nons si le mode de construction adopté mettait la chau- chaudière. dière à l'abri de tout accident. Il est important de constater qu'il s'agit d'une machine presque neuve et dans laquelle la qualité des matériaux n'a pu être altérée par l'usage. (i) Elle pouvait même être notablement plus élevée par suite de l'effet connu de l'adhérence de la soupape sur son siége quand la machine est en repos. (Note de la rédaction.)