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DE LOCOMOTIVE,
EXPLOSION D'UNE CDAUDIÈRE
Elle a été éprouvée à la presse dans les ateliers de M. Gouin en 1857. Livrée à la compagnie le 12 août 1857, elle est restée en disponibilité au dépôt de Narbonne
jusqu'au 3o septembre.
pant contre les boudins des roues, elle s'est même rompue en deux parties ; mais ces accidents ont été manifestement produits par l'explosion et ne l'ont pas
5.094 kilog. Du 15 décembre 1857 au 13 août 1858, elle est restée aux ateliers, où elle a subi des réparations sans importance: réparer le sommier du foyer, consolider la plaque tubulaire par des tirants qui la relient au corps
provoquée. Tous les couvre-joints, au contraire, ont cédé suivant
Nature
leur ligne de moindre résistance. Les viroles qui réu-
couvre-joints.
ciel du foyer, remplacer les pompes, les tuyaux de refoulement, les pistons et les tuyaux de prise de vapeur, consolider les cylindres. Du 14 août au 12 décembre, à la disposition du service.
Du 13 décembre 1858 au couru 8.805 kilom.
juin 1859, elle a par-
Cette machine a donc été en service pendant huit mois
chaudière.
45 mètres à gauche s'est bien déchirée en deux endroits (fig. 4); la feuille 3 s'est déchirée en D (fig. 3); en frap-
Du i" octobre au 14 décembre, elle a parcouru
cylindrique, changer les clavettes des armatures du
Nature des tôles de la
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et a parcouru 13.899 kilom. Aucune condition spéciale relative à la nature des matériaux n'a été imposée au fabricant ; le cahier des charges porte seulement que les tôles doivent être saines et de bonne qualité.
En fait, elles sont loin d'être de qualité supérieure ; les déchirures des feuilles montrent les mises parallèles en retraite les unes sur les autres et n'accusent pas un
soudage parfait. Ce sont des tôles dures, dont le bas prix a fait accepter les défauts, et qui sont , du reste, employées aujourd'hui pour la construction d'un trop grand nombre de chaudières. Il est à remarquer cependant que ce ne sont pas elles qui ont cédé, même suivant les lignes de rivets. Outre
la déchirure sur les supports, la feuille 2 projetée
à
nissent deux feuilles consécutives ont 002 de largeur et om,o13 d'épaisseur ; leur résistance est augmentée par la soudure de leurs extrémités, qui en fait des anneaux continus : elles sont percées de deux lignes de rivures éloignées de 0'2,07; l'espacement moyen des
trous de rivets est de o,o6 d'axe en axe, leur diamètre de 0,09. La qualité de tous ces couvre-joints m'a paru plus mauvaise que celle des tôles. Les trous de rivure n'y sont pas très-régulièrement percés; leur espacement varie de om,o5 à O',07. Si la même irrégularité n'existait pas dans les feuilles de la chaudière, les rivets devaient produire des tiraillements qui fatiguaient l'assemblage. Cet effet peut se remarquer sur la partie de la feuille n° 2, qui a été lancée à 45 mètres de la machine ; il a produit en trois endroits, dans l'anneau qui réunissait les feuilles 2 et 3, d'étroites fissures allant du rivet au bord du couvre-joint. Au point L de la feuille projetée
(fig. 4), où la déchirure s'est propagée, du couvrejoint à la feuille même, il y avait dans le couvre-joint un défaut de soudure bien manifesté dans la cassure par une surface plane oblique de om,o15 de profondeur. Enfin, M. le garde-mines Martine a cru remarquer à la partie supérieure des déchirures des viroles A et B les traces d'une fissure préexistante de o",30 de longueur et o,005 de hauteur. Je n'ai pu vérifier le fait :
des