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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE
DE LOCOMOTIVE.
aux couvre-joints une épaisseur notablement supérieure
chaudière la pression par centimètre quarré ne dépasse le dixième de la charge de rupture. Il conviendrait peut-être de recommander, dans le
à celle de la chaudière. Lorsqu'on s'arrête à cette mé-
thode d'assemblage des feuilles de tôle, bien inférieure, à mon avis, à la méthode par emboîtement qui réduit le nombre des lignes faibles du système, il serait, je crois indispensable de doubler par un couvrejoint intérieur, les couvre-joints horizontaux réunissant les extrémités rectilignes de chaque feuille de tôle. Cette disposition a été appliquée aux chaudières des machines à voyageurs et mixtes livrées à la compagnie du Midi par le même constructeur M. Goulu, et dont le diamètre intérieur est seulement im,a6 ; les couvre-joints extérieurs sont, en outre, engagés sous les anneaux réunissant deux feuilles consécutives. A la suite de l'accident du 7 juin , la compagnie s'est décidée à réparer immédiatement suivant ces principes les dix-neuf machines Engerth sortant des ateliers de M. Gouin.
En résumé, l'explosion dont il s'agit me paraît devoir être attribuée à la disposition vicieuse adoptée pour les assemblages des feuilles, disposition dont les défauts ont pu être aggravés par un excès de tension intérieure provoquée par la mauvaise réglementation des soupapes. Il est à désirer, pour prévenir le retour d'un pareil accident : 1° que les balances pesant sur les soupapes puissent être facilement vérifiées et portent à cet effet, en regard de la graduation en atmosphères, l'indication des poids correspondants ; 2° que lorsque le système des couvre-joints sera employé pour la construction d'une chaudière, l'assemblage soit consolidé par une surépaisseur convenable donnée au couvre-joint, ou mieux encore par l'addition de couvre-joints inté-
rieurs, de telle sorte que dans aucune partie de la
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même but, l'usage de feuilles de tôle renflées aux extrêmités qui doivent être percées pour la rivure, telles que plusieurs constructeurs anglais, notamment MM. Sharp et Stewart, les emploient aujourd'hui d'une manière courante.