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FABBICATION DU COKE.
De plus, le coke est mieux éteint par l'eau que par le fraisil. L'extinction par l'eau produit une décrépitation qui brise trop les morceaux de coke. Aussi, à l'aspect
seul, on peut reconnaître de quelle manière il a été éteint ; le coke éteint à l'eau est en plus petits morceaux, et de couleur foncée ; l'autre est tout blanc. En résumé, on doit préférer l'extinction par l'eau, et on l'emploie toutes les fois que c'est possible. Le coke des
fours de M. Dubochet seul est éteint au fraisil; et encore, c'est à cause du manque d'eau. Devant ces fours, sur le plan incliné, on a bâti des murettes dont l'espacement est égal à la largeur des fours, et la hauteur égale à peu près à celle de la charge. Celle-ci arrivant entre deux murettes, il n'y a plus qu'à couvrir la face supérieure de fraisil. Il faut bien éviter de laisser un passage à l'air, parce que le coke serait brûlé. Lorsque l'extinction a lieu par l'eau, le coke est porté immédiatement dans les grands wagons au moyen de
civières en bois. Chaque civière contient 100 kil, de coke, et est portée par deux hommes ; le tout est pesé sur des bascules mobiles que l'on transporte auprès du four déchargé.
Mais pour le coke éteint au fraisil, on est obligé de procéder autrement : comme l'extinction est alors trèsimparfaite, on a été obligé de substituer des brouettes
en fer aux civières, qui étaient souvent brûlées. Le coke est porté dans les brouettes depuis la chambre de refroidissement jusqu'au tas que l'on forme sur le quai près du four. On le laisse là jusqu'à ce qu'on soit sûr que l'extinction est complète : puis il faut le porter aux wagons en passant par la bascule; ce transport définitif se fait avec des civières.
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Les brouettes contiennent 8o kil, environ de coke et coûtent 5o francs, tandis que les civières ne coûtent que 12 francs. Mais celles-ci s'usent très-rapidement quand le coke est mal éteint, de sorte que les brouettes sont plus économiques pour le coke éteint au fraisil. Elles offrent aussi l'avantage de mieux utiliser la force dépensée. On peut comparer, comme main-d'oeuvre, les deux procédés d'extinction. A Forbach, pour défourner dixhuit fours éteindre à l'eau et charger, il faut vingttrois hommes ; à Ilirschbach , pour défourner vingt fours de M. Dubochet, éteindre au fraisil et charger, il' faut trente-trois hommes. En tenant compte du rapport des charges, qui est de 6 tonnes dans les premiers, de 7 tonnes dans les seconds, on trouve que pour un four le nombre d'ouvriers est représenté par les nombres 1, 2 dans le premier cas et 1, 4 dans le second.
On voit que l'extinction au fraisil exige plus de
main-d'oeuvre que l'extinction par l'eau. Cependant, grâce à une disposition particulière, ce système est avantageusement employé dans l'établissement de fours à coke de M. de Wendel, à Sulzbach (Prusse). En effet,
un grand nombre de ces fours sont munis de deux plans inclinés : le premier porte les chambres de refroidissement, le second est uni et plus incliné. Avec ce système, on pousse deux charges à la fois. La charge
s'éteint d'abord entre les murettes ; pendant qu'elle parcourt le second plan, elle se refroidit complètement; de plus, dans ce second trajet, elle se fendille d'elle-
même, ce qui facilite la main-d'oeuvre et donne des morceaux plus réguliers. Mais ce système serait difficilement applicable aux fours de la conipagnie ; en effet, ces fours ayant une capacité double de ceux dont il s'agit dans l'exemple précédent, les repoussoirs de-