Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 304]

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SUBSTITUTION DES CHARBONS CRUS AU COKE.

Les barreaux doivent être beaucoup plus serrés que pour les houilles bitumineuses et pour le coke ; l'écar-

tement réglé à 2"at.,54 (i pouce), avec le coke de Rhondda, a dû être réduit à pouce). Ces barreaux sont en fer forgé ; ils ont 2"e",22 de largeur au sommet, o""t.,8 au bas et i ia,4 d'épaisseur. Toutes les machines du Taff Vale Railway consomment aujourd'hui exclusivement le charbon crû d'Aberdare , et le succès paraît définitif. La brique cassée est simplement jetée à la pelle. Rien de plus facile que de la renouveler, et ce renouvellement ne se fait d'ailleurs qu'à de longs intervalles. La consommation est d'ailleurs à très-peu près la même avec ce charbon et avec le coke de Rhondda, qui est de très-bonne qualité, et dont le prix n'est pas sensiblement plus élevé. C'est à la suite d'une suspension prolongée des travaux dans les mines de Rhondda, qu'on fut amené à tenter l'emploi de la houille. On avait

seulement en vue alors d'échapper aux conséquences des chômages de la production du coke ; mais on a constaté depuis que si l'économie immédiate est trèsfaible dans ce cas, la substitution réalisée présente de grands avantages au point de vue de la conduite des machines et de l'entretien des tubes. Observation qui n'est, du reste, qu'une confirmation de plus de faits bien connus. inférieurs, et accrochée extérieurement au-dessus de l'ouverture. Elle s'applique exactement sur la moitié supérieure de celle-ci. Cet auvent ne gêne en rien pour l'introduction du combustible, mais il semble qu'il doit faire une trop large part

à l'admission d'air supérieure et nuire à la production ; on assure cependant qu'il donne de très-bons résultats. On brûle, presque sans fumée, de la houille de Westphalie.

BULLETIN.

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BULLETIN. PREMIER SEMESTRE i859.

Le commerce de la houille en 1858. Les difficultés que présente la réunion de documents statis-

tiques sur la production, l'importation et l'exportation des combustibles minéraux, chez les principales nations industrielles, sont accusées par les divergences excessives dans les opinions des écrivains qui s'occupent de la matière, aussi bien que par l'ancienneté des chiffres dont l'exactitude est tout à fait

incontestable. Des publications récentes, de complaisantes communications nous permettent de pouvoir placer sous les yeux du lecteur une série de chiffres à la fois authentiques et très-récents, relatifs au commerce de la houille en Europe et en Amérique ; nous avons pensé que cette collection de renseignements utiles avait sa place naturelle dans ce Bulletin. GRANDE-BRETAGNE.

Une excellente publication, à laquelle les Annales des Mines

ont fait et continueront à faire de larges emprunts, rend la tache fort simple pour le plus important des pays producteurs de charbon de terre. En effet, à partir de l'année i 851t, l'industrie minérale du Royaume-Uni possède une statistique aussi détaillée qu'il est permis de le désirer, grâce aux Minerai stalistics of the United Kingdom, etc. Annuellement publiée, depuis i855, sous la direction de M. Murchison, par M. Robert Hunt; incessamment améliorée et développée chaque année, cette statistique, qui n'avait jusqu'à présent trait qu'aux métaux et aux combustibles minéraux de la Grande-Bretagne,

comprendra maintenant l'extraction des matériaux de construction et s'étendra aussi aux contrées étrangères. En ce qui concerne la houille, la tentative a déjà eu lieu dans la première partie (parue en septembre 1859) du volume relatif à l'année f858; nous y trouvons notamment, au sujet de la France, des renseignements qu'on chercherait vainement ailleurs. M. Murchison, dans sa courte introduction du volume de 1857 (année 1856), constatait avec orgueil que, bien que l'extraction