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DANS LES LOCOMOTIVES.
SUBSTITUTION DES CHARBONS CRUS AU COKE
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A ce résultat capital se joint un avantage accessoire : le menu, au lieu de passer entre les barreaux, est retenu
diffère peu, sauf la très-faible proportion de cendres, de celle du coke, qui renferme quelquefois autant et
dans les interstices des fragments de briques, et s'y
même plus de matières volatiles (1). On comprend donc
brûle. Il est évident d'ailleurs que cet expédient n'est ap-
que la fumée soit presque nulle et qu'il ait été inutile
plicable qu'à des charbons à la fois très-maigres, et
d'appliquer le souffleur, indispensable, mais très-insuffisant avec la plupart des houilles employées en France.
très-purs ou du moins à cendre réfractaire ; autrement le mâchefer obstruerait les intervalles des morceaux de
ce charbon si pur tient uniquement à la très-haute
L'action destructive exercée sur les grilles nues par
briques et intercepterait le passage de l'air. Il serait d'ailleurs à peu près impossible de piquer le feu sans
température à laquelle celles-ci sont alors soumises, et
détruire plus ou moins l'aire protectrice. M. Tomlinson dit en effet que les 154 kil, sont parcourus sans qu'on ait besoin de nettoyer la grille. Il s'agit, en somme, de charbons d'une pureté exceptionnelle, et l'artifice qui réussit avec eux serait impraticable avec beaucoup d'autres. Le charbon d'Arberdare (veine dite de quatre pieds),
moins facilement combustible, et dont l'incandescence est moins vive au contact des barreaux. Avant l'emploi de la brique concassée, les barreaux étaient, non pas
contient : Carbone.
.
.
Hydrogène. .
. . .
90,25
. .
Oxygène Azote.
2,25 Matières volatiles, 8,5o p.100.
Cendres..
1,25 100,00
Sa composition se rapproche beaucoup de celle de certaines houilles maigres du continent, des bassins de
Charleroi et de Valenciennes par exemple (1)
elle
(i) Voici, d'après M. de Marsilly (Annales des mines, 5' série, t. ME, 1857, la composition des houilles des fosses de Beaulet et de Sarteau Carbone Hydrogène Oxygène et azote. Cendres
Beaulet (Charleroi).
Sarteau (Valenciennes).
90,89 3,65 3,98
91,16 3,83
1,48
1,40
100,00
100,00
3,61
qui est beaucoup moins élevée avec le coke, moins dense,
scorifiés par du mâchefer, mais ramollis et littéralement brûlés. L'auteur insiste beaucoup sur la nécessité de marcher avec le feu très-bas ; il recommande d'ailleurs de ne pas donner au combustible une épaisseur uniforme ; elle
doit être notablement moindre au milieu que vers les parois de la boîte à feu. Dans une bonne marche avec charge modérée, la grille doit rester visible vers le centre; on se met ainsi plus sûrement en garde contre la flexion des barreaux. On a reconnu d'ailleurs qu'il convenait de pratiquer de petites ouvertures dans la porte du foyer afin de ménager une légère admission d'air au-dessus du combustible (2). ( i) Berthier. Traité des essais, t. H, p. 549. Peut-être la dessiccation des échantillons n'était-elle pas complète. (2) Cette admission d'air, plus ou moins abondante d'ailleurs, est, comme on sait, une des conditions essentielles de l'emploi des houilles fumeuses. Elle se retrouve dans toutes les dispositions essayées avec succès pour l'emploi de ces houilles. Je
l'ai vue récemment appliquée en Hollande sous une forme très-simple (chemin de fer d'Amsterdam à Arnheim et Emme-,
rich). La porte est enlevée ; dans l'ouverture est insérée une feuille de tôle cintrée plongeant dans le foyer vers les tubes