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COLLOT . — ENV .
D atX-EN-PROVENCE .
5 avril
Le Flabellaria longirachis, que j'ai découvert dans les grès n o 2 des environs de Rians, et dont je dois la détermination à M . le comte de Saporta, a déjà laissé ses feuilles dans les lignites de Fuveau ; c' est le plus ancien Palmier trouvé en France . Le type est du terrain crétacé supérieur de Muthmansdorf (Autriche). Le calcaire n o 3 n'est autre chose que l'étage de 8ognac et des Dentelles de Vallemagne. Les ridements de la croûte terrestre paraissent n'avoir pas eu une bien grande intensité jusqu'après l'époque que nous terminons . Ces dépôts lacustres sont en effet très-peu discordants par leur inclinaison avec les dépôts marins antérieurs . Au pied de Concors on voit les calcaires lacustres relevés jusqu ' à la verticale, tout comme les calcaires néocomiens auxquels ils sont adossés, les uns et les autres étant coupés transgressivement par la molasse marine presque horizontale . Celle-ci d'ailleurs n'a pas des allures très-différentes de celles du terrain à gypse ou sextien. De là il suit que le mouvement qui a le plus accusé les courbures des couches et leurs fractures a eu lieu entre la fin de la série lacustre précédente et le début de l'époque des gypses . La discordance est complète entre les deux terrains : le Sextien repose plus souvent sur le Néocomien que sur les dépôts lacustres antérieurs, et quand ce dernier cas se réalise, c' est avec une inclinaison tout différente : dans son ensemble il est moins accidenté qu' eux . M . Matheron a fait remarquer que les dépôts détritiques qui se trouvent à la base du terrain à gypse contiennent des fragments roulés des calcaires lacustres précédents . J'ai rencontré particulièrement celui du Montaiguet en grand nombre et bien reconnaissable aux abords de la ville du côté du sud. La commotion qui a si fortement marqué la séparation des deux régimes en Provence a eu son retentissement dans l'Hérault . On sait que là aussi les dépôts détritiques qui succèdent aux calcaires à Strophostomes, et qui sont marqués L i sur la Carte géologique de l'Hérault de M . de Rouville, contiennent des cailloux roulés du terrain lacustre précédent. Je rappelle, pour mémoire, que c'est vers la base du terrain sextien qu'existe cette flore si riche dont les patientes recherches de notre éminent paléontologiste, le comte G . de Saporta, ont révélé les affinités. Elle y est accompagnée d'Insectes que M . Oustalet a décrits dans un travail plus récent, et de quelques Poissons d'eau douce ou saumâtre. Des sources profondes ont mêlé aux dépôts de ce lac le Gypse dont les cristaux forment plusieurs bancs dans la partie Sud-Est du bassin, la Célestine que j'y ai découverte en rares échantillons cristallisés, la silice qui forme des plaques et de petits lits de Silex pyromaque brun
