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1877 .
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COLLOT . - ENV . D AIX-E.N-PROVENCE .
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translucide . On voit par ce nouvel exemple que le sulfate de stron Liane est un vrai satellite de celui de chaux. Après le dépôt du terrain à gypse, un grand mouvement d'ensemble fit passer les environs d ' Aix sous la mer, en même temps qu ' une partie des départements voisins . La charpente géologique du pays était à peu près constituée : les grands reliefs étaient assez semblables à ce qu'ils sont aujourd'hui, et Sainte-Victoire, Concors, Langouste, saillaient hors des eaux . Nous trouvons en abondance à leurs pieds les coquilles de Gastéropodes qui vivaient sur ces terres (Helix, Cyclostoma, Glandina) ; elles remplissent les grès calcaires marins, jaunes ou rougeâtres, de Jouques, de Peyrolles, d' Aix . En même temps, dans des endroits plus tranquilles, des marnes figulines compactes se déposaient avec des Huîtres (la Rotonde d'Aix, La Calade). La surface du .sol paraît être à peu près ce qu ' elle fut au fond de la mer miocène, à part les profondes trouées qu ' ont faites les érosions. Les divers lambeaux sont à peu près horizontaux et n'ont guère d ' autre pente que celle qu ' ils pouvaient prendre naturellement en se déposant sur un fond incliné . L'oeil raccorde facilement les lambeaux disjoints par l'érosion . Certains dépôts voisins sont à des altitudes assez différentes, mais cela vient de ce qu ' originairement les deux plans légèrement inclinés qui ont reçu les dépôts étaient aussi séparés par une pente brusque . Lorsqu' on se place vers une altitude de 300 mètres et qu'on regarde autour de soi, on est frappé de l'apparence de plateaux avec bords taillés en pente rapide, que présentent beaucoup de collines jusqu'un peu au-delà de cette altitude . Cette apparence contraste avec les crêtes déchiquetées, les croupes arrondies des hautes collines . Cette forme est indépendante de la direction des couches : à la formation d ' un même plateau concourent souvent à la fois des couches horizontales et tout à côté des couches verticales . Je ne puis trouver ailleurs que dans l'action des flots miocènes la cause qui a arasé ces plateaux, bien que la plupart soient aujourd ' hui dépourvus de molasse . Ces terrasses occupent, de même que nous le remarquions ci-dessus pour les dépôts de molasse, des niveaux un peu divers, selon la hauteur primitive des massifs dont l'arasement leur a donné naissance. Je ne veux pas dire que la molasse n ' ait subi aucune dislocation dans le département . J ' ai vérifié à Aureille, à l'ouest de Venelle, la verticalité de la molasse signalée par M . Matheron au nord de Pélissanne. Après le retrait de la mer miocène, les dépressions restèrent couvertes d'eau, mais ces eaux, qui devaient avoir un écoulement vers la mer, ne tardèrent pas à devenir douces, et alors se formèrent les cal-
