Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
468
LORV . —
OBSERVATIONS .
5 avril
végétaux . Il me semble évident que cette décomposition des cailloux, qui est si nettement attestée par ce qu ' on a nommé les impressions, doit contribuer à la formation de la terre végétale rouge qui occupe la surface du grand plateau de gravier dans lequel la carrière de Valard est ouverte. 50 On trouve encore à la surface du canton beaucoup de sables et de sablons plus compactes que le sable ordinaire. Les uns sont des affleurements des sables de l'alluvion ancienne; d ' autres sont intercalés dans le terrain glaciaire ; d ' autres enfin appartiennent à des alluvions post-glaciaires plus ou moins anciennes . Ils ne contiennent aucun fossile et sont d'une classification difficile . On y trouve des grains de fer oxydulé qui attestent leur origine alpine. M . Lory présente les observations suivantes : Les caractères de l'alluvion ancienne, tels que notre éminent confrère M . Alph . Favre vient de nous les décrire dans les environs de Genève, se retrouvent exactement les mêmes au débouché de nos grandes vallées alpines de la Savoie et du Dauphiné, dans les environs de Chambéry et de Grenoble, et la vallée actuelle de l'Isère entame ces dépôts sur une épaisseur de plus de 250 mètres. La régularité remarquable de leur stratification, leur pente régulière, leurs galets parfaitement arrondis, l'absence de cailloux striés et de blocs anguleux, sont autant de faits qui me paraissent s' opposer à ce que l'on puisse appliquer à l ' ensemble de ces dépôts l'idée exprimée par M . Ernest Favre, d'après laquelle l' alluvion anciennne n'aurait été formée qu' à mesure de l'extension des anciens glaciers, à une petite distance en avant de leur moraine frontale : cela ne me,semble vrai que pour les parties supérieures, comme le prouvent le fait remarquable de l ' intercalation de boue glaciaire du Bois de la Bâtie, et la présence fréquente de cailloux striés et de blocs anguleux dans ces nappes supérieur es, aux limites extrêmes de l'extension des anciens glaciers. L'hypothèse de M . Ernest Favre a eu surtout pour objet d'expliquer comment le bassin du Léman aurait échappé au remplissage par les alluvions anciennes, et je ne crois pas qu ' il en ait été proposé de plus ingénieuse pour éviter la difficulté d'admettre le comblement de ce profond bassin et son affouillement ultérieur à une si grande profondeur au-dessous du fond rocheux du Rhône actuel .Pour la vallée de Grésivaudan, en amont et en aval de Grenoble, la difficulté n'est pas tout-à-fait la même, et je persiste à croire qu'elle a été remplie par les alluvions anciennes, préglaciaires, jusqu'à l'altitude
