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DU PLATINE ET DES MÉTAUX
France à cause du mystère dont M. Bréant a donné l'habitude d'entourer tout ce qui concerne la fabrication du platine. L'un de nous qui a visité à Londres les beaux ateliers de M. Mathey y a trouvé employée avec une grande perfection la méthode du rappro-
chement des mousses de platine, comme on la pratique à peu près partout. 11 est donc très-difficile, même dans un mémoire sur cette matière, de donner quelque no-
Avenir de cette industrie.
tion technique un peu précise sur cette matière, surtout en ce qui concerne le prix de revient actuel du platine et des diverses opérations à la suite desquelles on l'obtient. Quant au platine, nous sommes persuadés que dans un avenir très-prochain, au moment où la répartition des matières d'argent qui se fait aujourd'hui d'une manière inusitée dans les pays habités sera devenue régulière, il trouvera une place comme métal usuel et comptera dans nos habitudes. Mais il faudra comme condition expresse qu'il puisse sortir des usages économiques au prix d'achat, comme l'or et l'argent. C'est pour faciliter ce progrès, dont les savants profiteront directement à cause de l'emploi qu'ils font du platine dans leurs collections et leurs laboratoires, que nous avons cherché une nouvelle méthode métallurgique avec laquelle on puisse refondre et couler le platine comme on le fait pour l'or et pour l'argent et presque sans plus de frais, et enfin l'extraire de ses minerais. Nous allons donc exposer successivement les procédés de voie sèche par lesquels nous avons résolu les problèmes suivants : i° Revivifier par fusion le platine qui a servi et qui est altéré par l'usage. 2° Préparation du platine pur industriellement. 50 Préparation d'un alliage contenant, en outre des
QUI L'ACCOMPAGNENT.
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métaux qui accompagnent le platine dans son minerai, ceux que contient l'osmiure d'iridium lui-même.
40 Préparation d'un alliage triple de platine, d'iridium et de rhodium présentant des qualités voulues et utilisables. S L Révivilication du platine.
Pour utiliser de nouveau les débris de platine du commerce, il faut le mettre en lingots après l'avoir purifié de toutes les matières étrangères qu'il peut contenir. La méthode par fusion que nous employons est déjà connue, elle a été exposée à la page 58 de ce Mémoire. Il ne nous reste plus qu'à indiquer comment doit s'effectuer la purification du métal lui-même. On n'a besoin de se préoccuper que de la séparation de l'or qui sert à souder les pièces de platine et il suffit pour l'effectuer de mettre le platine dans l'eau régale très-faible qui attaque rapidement l'or et n'enlève que de très-petites quantités de platine. Les métaux communs et oxydables, les métalloïdes qui ont pu s'incorporer ou se combiner au platine pendant qu'on en a fait usage, disparaissent nécessairement pendant la fusion, soit par oxydaticrn à la surface de la chaux, comme le silicium, soit par la volatilisation comme le plomb, l'argent, etc., souvent aussi par ces deux circonstances réunies qui font que les métaux en même temps oxydables et volatils, comme le cuivre, le plomb, l'argent et le palladium, ne peuvent séjourner longtemps dans le four en chaux. L'osmium disparaît intégralement pendant la fusion, si bien que, lorsque l'affinage a été bien conduit, le platine fondu est bien plus pur que la matière dont il provient. Aussi sa douceur et sa mollesse que, d'après les monnayeurs de
Or.
Impuretés du platine.