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HISTORIQUE.
ÉTUDES ET EXPÉRIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.
lité, n'ont pu s'y épancher que par voie humide, confirme cette opinion, ainsi que le montra M. le baron de Beust (1). D'ailleurs, comme M. Élie de Beaumont l'exposait depuis longtemps dans son Cours de l'École des mines : « Les filons se trouvent généralement près des lignes de contact des roches stratifiées avec les roches non stratifiées qui les ont pénétrées; et telle est aussi la position habituelle des sources thermales qui, de nos jours, déposent encore assez fréquemment diverses substances pierreuses ou métalliques dans les canaux qu'elles parcourent (2) . La conclusion importante sur le mode de remplissage des filons, à laquelle conduisaient ces divers
rapprochements, était plus différente encore au fond de l'hypothèse de Werner que de celles de Descartes et de Hutton. Induction tirée D'ailleurs l'étude des terrains métamorphiques euxde l'étude des roches mêmes montrait des circonstances que la voie sèche métamorphiques ne peut expliquer, et notamment l'étendue et l'uniforelles-mémes.
mité des massifs transformés, le mode de dissémination
et d'agencement de minéraux qui ont pris naissance dans ces roches, qu'on reconnaissait n'avoir pas été ramollies et n'avoir jamais subi une température trèsélevée. Cette dernière induction résulte de différents faits, qui seront signalés dans la troisième partie de ce
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M. Durocher à la suite d'un mémoire important publié en 1846 (1), où il consigna beaucoup d'observations
qui lui sont propres, attribua les effets de métamor-
l'eau a probablement servi de véhicule à la chaleur dans le métamorphisme sont dues à Fuchs, à MM. Sillimann et Dana (1) et à M. Schalfaütl (3).
Il convient surtout de rappeler les nombreux Iravaux de M. Bischof, qui, muni d'une critique très-
ger suivant cet exemple a aussi apporté de nombreux (1) Études sur le métamorphisme. Bulletin de la Société géologique de France, 2' série, t. ni, p. 547, 1846. Métamorphisme dans les Pyrénées. Annales des mines, 3' série, t. VI, p. 78. Si une roche est frittée jusqu'à 15 mètres, elle devrait être fondue au moins sur la moitié de cette épaisseur dans le cas où la chaleur serait la cause de la transformation. La chaleur paraît avoir eu l'eau pour véhicule. Sillimann's Journal, t. XLV, 1.8à5.
(i) Kritische Beleuchtung der Wernerschen Gan gtheorie, p. 6, 18Ao. L'auteur y signale la ressemblance frappante des dépôts renfermés dans les couches d arkose de la Bourgogne
L'un des principaux arguments que développe M. Bischof contre la voix sèche consiste dans la production de minéraux
à confirmer ce résultat. Le mémoire qu'il a publié lui-même sur le remplissage des filons date de 18145. Ueber die Entstehung des Quarzes and Erz-Géinge.
(2) Explication de la carte géologique de France, t. I, p. /13, 184i.
Nombreux de"irsmirch"a
judicieuse et des armes de la chimie n'a cessé de com- de1:voiebuide. battre depuis longtemps les idées ultraplutoniques qui étaient en vogue à l'époque où nous parlons (4). M. Vol-
travail.
de la pyrite de fer et sur les sources minérales contribuèrent
et autres sur ce sujet.
phisme à des actions lentes et à des transports moléculaires très-analogues à la cémentation. D'autres considérations qui portaient à conclure que
(5) Die neuesten geologischen Hypothesen und ihr Ferhdltnias sur Naturwissenscha ft überhaupt. Leonhards Jahrbuch, p. 858, '845.
avec les filons de Freyber,g. Les intéressantes observations de M. Bischof sur la formation
Observations de M. Durocher
(11) L'ouvrage si riche en observations, intitulé Lehrbuch der chemischen und physihalischen Géologie par M. Bischof, a été publié de i8/17 à 1855.
semblables à ceux des roches cristallines dans les pseudomorphoses ou épigénies, c'est-à-dire dans des conditions où ces minéraux ne peuvent avoir été formés que par voie humide. Il ne peut d'ailleurs attribuer un rôle important à la vapeur d'eau, en voyant sa faible action sur les roches, soit dans la mine incendiée 'de Dutweiler, qui brûle depuis près de deux siècles, soit dans les sofilonis de la Toscane.