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ÉTUDES ET EXPÉRIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.
arguments contre l'action de la chaleur qu'il repousse même entièrement. Conclusions semblables d'autres géologues.
Après avoir étudié dans toutes leurs principales particularités lesphénomènes volcaniques de l'Islande, M. Bunsen appelait l'attention sur l'action des gaz et de l'eau, à des températures comparables à celles des fumarolles actuelles, et il les considérait comme une cause du métamorphisme au moins aussi puissante que la chaleur (1). M. Cotta a remarqué aussi avec justesse, en décrivant les grands exemples de métamorphisme des Alpes,
que de tels effets ne peuvent avoir eut lieu sans la coopération de l'eau, qui provenait soit de l'humidité des roches, soit de sources chaudes (2). Résultats
du travail de M. Delesse
sur le métamorphisme de contact.
Dans ces derniers temps M. Delesse a examiné à l'aide de l'analyse chimique, la nature des roches érup-
tives et des roches encaissantes aux abords de leur contact (5). D'après un grand nombre de faits, il a également reconnu que les roches trappéennes et granitiques paraissent avoir modifié les roches 'encaissantes, moins par leur chaleur propre que par des émanations
aqueuses qui étaient chargées de diverses substances salines ou acides (5).
En même temps que les observations dont nous venons de parler, tendaient à faire admettre l'action d'autres éléments reconnus comme de l'eau dans, le métamorphisme, on reconnaissait très-probable Intervention de l'eau et
dans
la cristallisation du granite.
Ueber den innern Zusammenhang der pseudovulkanischen Erscheinungen Islands. Annalen der Chemie und Pharmacie, t. LXII, p. t, 1847. Ueber die Processe der Vulkanischen Gesteinbildungen Islands. Pogg. Ann., p. 83, 197, 185/ ; Leonhards Jarhb., P. 537, '851. Geologische Briefe aus den Alpen, p. a43, 1850. Études sur le métamorphisme. Annales des mines, 5' série, t. XII et XIII, 1857 et '858. C'est un fait analogue à celui que démontre l'association des gîtes métallifères aux roches éruptives.
HISTORIQUE.
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d'autre part que la roche éruptive à laquelle on a attribué la puissance de transformation la plus énergique sur les masses encaissantes, le granite, n'a lui-même
pu être produit par voie de fusion purement ignée. Breislack (1), Fuchs, de Boucheporn, M. Schafhatitl et M. Scheerer (2) conclurent de l'abondance de ses grains de quartz isolés, du mode de groupement de ses éléments, enfin de la présence des minéraux pyrognomo-
niques qu'il contient parfois, que le granite devait avoir renfermé originellement de l'eau ; et, en outre, que la présence de cette eau pouvait avoir prolongé la plasticité de la masse beaucoup au-dessous de son point de fusion actuel. M. Élie de Beaumont montra de plus que le granite doit très-problablernent sa composition minéralogique à diverses substances qui, depuis sa consolidation, ont en partie disparu avec l'eau, telles que des composés chlorés, fluorés, borés. Ainsi le mode de formation du granite doit avoir un caractère intermé,(t) Breislack, quoique combattant avec force les idées des neptunistes, remarqua, d'après l'ordre de consolidation des éléments du granite et la présence de gouttes de liquide que renferme quelquefois son quartz, qu'il est difficile d'admettre que cette roche ait été à l'état de véritable fusion. Insii1u1ions géologiques, traduction française, 1818. « Pourquoi le feu et l'eau ne pourraient-ils pas avoir coopéré à la production de notre terre à diverses époques et quelquefois même en réunissant leurs efforts? » T. I, p. 68. Ainsi il cherchait à poursuivre l'idée que Faujas-Saint-Fond
et Spallanzani avaient déjà entrevue, en rapprochant deux
agents qui ne s'excluent aucunement , comme le prétendaient alors les deux antagonistes, et qu'il voyait, au contraire, intimement associés dans les volcans dont il avait fait une étude approfondie. « Si, dit ailleurs Breislack, les expériences doivent servir de guide au philosophe et si celles qui s'effectuent dans les volcans sont les plus importantes que nous puissions re-
cueillit', pourquoi ne nous' sera-t-il pas permis d'en faire usage?)) (a)
Discussion sur la nature plutonique du granite et des si-