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198 Calcul de M. Elio de Beaumont qui confirme
cette origine épigénique.
ÉTUDES ET EXPÉRIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.
M. Élie de Beaumont s'appuyant en outre sur l'état si remarquablement caverneux et fendillé de beaucoup de dolomies, telles que celles du Tyrol, de Lugano, de la Franconie a montré dès 1829, que cette structure doit résulter d'une épigénie, et de la substitution du carbonate de magnésie au carbonate de chaux en proportions équivalentes (1). Quant à la manière dont cette substitution peut avoir eu lieu, l'étude des dolomies et des gypses de la vallée du Tessin avait suggéré à M. de Collegno, déjà en 1834,
que le carbonate de chaux a vraisemblablement été
HISTORIQUE.
et de M. Coquand sur les gypses produits par les fumaroles aux îles Lipari et en Toscane, et celles de M. Dufrénoy sur les gypses associés aux ophites des Pyrénées. La formation de la dolomie, de l'anhydrite et du sel gemme a donné lieu à de très-nombreux travaux qu'il m'est impossible de mentionner ici (1).
transformé simultanément en gypse et en dolomie, par l'action d'eaux minérales dont il a même recherché les
CHAPITRE VI.
traces dans le Val Canaria (2). C'est cette idée qui a
MÉTAMORPHISME DE STRUCTURE,
conduit plus tard M. Haidinger et M. de Morlot à imiter artificiellement la dolomie (3).
Toutefois dans beaucoup de terrains stratifiés, tels que le trias, la dolomie est en couches régulières ; s'il y a eu une substitution, elle a dû s'opérer au moment même de son dépôt. Cette réserve a été faite par M. Élie de Beaumont, notamment en faveur des dolomies des marnes irisées (4). Élie de Beaumont. Note sur la forme la plus ordinaire des objections relatives à l'origine de la dolomie. Annales des sciences naturelles, t. XVIII, p. 9,69, 1829. Bulletin de la Société géologique de France, t. VIII, p. 173, 1826. Notes sur quelques points des Alpes suisses. Bulletin de la Société géologique de France, t. VI, p. 110, .i.834. Quelques savants, entre autres MM. Daubeny, Leube et Grandjean, considérèrent aussi la dolomie comme résultant de l'attaque de calcaires magnésiens par les eaux atmosphériques. Brilisch Association, 845. D'autres, comme MM. Rozet et Puggaard, ont attribué une origine éruptive à certaines dolomies qui ont la forme de filons
et contiennent des fragments empâtés (Framont, Grisons, Fulda, Ilelsingfors et Sorrente). Observations sur les différentes formations qui, dans le
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Il a été aussi reconnu que dans certains gisements le gypse résulte d'une transformation du calcaire. Je mentionnerai seulement les observations d' Hoffmann
Du temps de Hutton, on n'avait pas encore remarqué que la structure feuilletée, si fréquente dans des massifs entiers de roches, résulte d'une action postérieure à leur formation, et par conséquent constitue aussi un métamorphisme.
La distinction que nous reconnaissons aujourd'hui Distinction entre entre la structure feuilletée et la stratification a cepen- établie la schistosité dant été déjà décrite au commencement de ce siècle etdèsla lestratification commenpar divers auteurs, parmi lesquels on doit citer La- cement du siècle. sius (2), Voigt (5), Mohs (4) , de Hoff (5), Schmidt (6). système des Vosges, séparent la formation houillère de celle du lias. Mémoires pour servir à une description géologique de la France, t. I, p. 78, 153, 192. Années 1827 et 1828. (1) Parmi les principaux, je rappellerai l'ouvrage de M. d'Alberti, les mémoires de M. Fournet et de M. Boué. Ueber die Dolomite. Sitzungs Berichte der Acad. der Wissens. zu Wien., t. XII. p. 422, u 854.
(s) Des Ilarzgebirge. Praktische Gebirgskunde, 1797. Molls Ephenteriden, t. III, p. 71, 1807. Carrières d'ardoises de Lehesten en Franconie. En Westphalie.