Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 157]

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CONSTRUCTION DES DIGUES D'ÉTANGS

Les usines métallurgiques de l'Oural se trouvent sous ce rapport dans les mêmes circonstances que la plupart dans les monts Durais construction de nos usines au charbon de bois; mais tandis que chez degrand" usines nous l'emploi du combustible végétal et de la force hyau enarbon de bois, draulique n'a provoqué que la création de petits hautsContrairement àeequis'estpassé fourneaux et de feux d'affinage isolés , de grandes dans l'Occident, usines métallurgiques' se sont développées dans les Circonstances

qui ont amené

monts Ourals à côté de hauts-fourneaux qui, tant en grandeur qu'en production, ne le cèdent en rien à nos hauts-fourneaux au coke ; on y a établi des halles d'affinage contenant plusieurs douzaines de foyers et de marteaux, et plus tard, lorsque les méthodes modernes de fabrication de fer se sont introduites en Russie, on y a construit des usines de puddlage et de laminage pareilles à nos grandes usines à la houille. Ailleurs on a établi une batterie de cinquante hauts-fourneaux pour le traitement des minerais de cuivre. Plusieurs circonstances expliquent cette différence. Dans l'occident, les frais de transport sont plus considérables que dans les monts Ourals, où les chemins de neige offrent une ressource inconnue chez nous. Dans l'occident , les usines ont dû se disperser dans les forêts pour se rapprocher du combustible, tandis qu'en Russie

on apporte par traînage, en hiver, de près et de loin, le charbon aux usines (1). A l'époque où l'on fondait, dans l'occident, les usines fours à réverbère; ailleurs, la flamme des fourneaux à cuivre produit le mouvement du ventilateur qui alimente ces fourneaux; et tout récemment on a commencé à employer le gaz des hauts-fourneaux à fonte pour activer des machines soufflantes.

(1) Le transport par charrette est dans l'occident ordinairement trois fois plus cher que le transport par trainage en Russie.

DANS LES USINES DE L'OURAL.

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au charbon de bois, la consommation des produits était généralement locale ; on 'disposait les usines en vue de se rapprocher des consommateurs. Dans l'Oural , au contraire, on fabrique presque exclusivement pour un marché éloigné de 5oo à Lioo lieues et davantage (1), et dans le choix de la localité pour l'établissement des usines on ne tient, par suite, aucun compte de quelques lieues de plus ou de moins. D'autres circonstances encore ont concouru à la concentration des usines. L'hiver dans ces contrées est tellement long et rigoureux que la totalité de l'eau

gèlerait chaque année si on la recueillait dans de petits étangs, comme cela se fait ordinairement chez nous. La distance du marché oblige à donner la préférence à quelques gîtes de minerai de première qualité, afin que le produit puisse payer les frais de transport; de là, tendance à se concentrer autour 'des gîtes de cette nature. La distribution de ces gîtes de minerai telle qu'elle se présente dans les monts Ourals, la forme des montagnes et le cours des rivières qui y prennent naissance, enfin l'époque de la fondation des usines des

monts °tirais , toutes ces circonstances n'ont pas été sans influence sur la concentration des usines. il pleut rarement dans les monts Ourals ; les mois Circonstances it 9lli qui correspondent à notre printemps et à notre été sont 1etatioinist=1:é de grandssétang ordinairement secs ; vers l'approche de l'hiver il tombe plus ou moins d'eau; puis, au commencement de l'hi- les monts.Oura15 ver, il tombe une grande quantité de neige qui couvre (1) Le marché principal pour la consommation intérieure de la flussie est Nijni Novgorod, ville éloignée de 1.2oo à i.500 kilomètres des usines importantes de l'Oural, et le marché principal pour l'exportation est Saint-Pétersbourg, située encore à .000 kilomètres plus loin,