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ÉTUDES ET EXPÉRIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.
que les minéraux des roches métamorphiques ont én produits par voie sèche. Je retournerai le raisonnement en disant que si des Le raisonnement doit Cire retourné; composés, tels que le feldspath, le mica, le quartz, il confirme l'amphigène, le pyroxène, etc., se rencontrent dans des l'action de la voie Ii umide roches stratifiées, dans des conditions où ils n'ont pu clans les roches y être formés que par l'intervention de l'eau, on doit éruptives. regarder comme très-probable que l'eau a agi de la même manière dans la cristallisation des roches éruptives elles - mêmes, conclusion à laquelle nous avons été amenés précédemment par d'autres considérations. S'il fallait émettre une hypothèse sur cette singulière Observation sur l'état de l'eau dans les roches éruplives.
association de l'eau à des roches éruptives douées d'une
hante température, on serait porté à considérer ces masses hydratées comme une solution très-épaisse de silicates, une sorte de fusion aqueuse rendue persistante par la pression. Quand ces silicates ont cristallisé, leur eau mère, accompagnée de substances variées (1), s'en est dégagée, en conservant parfois une température et une
pression assez considérables pour pénétrer dans les roches encaissantes et les modifier profondément. De là résultent peut-être les analogies qui ont été signalées plus haut entre la roche éruptive et la roche traversée.
Ainsi pour résumer et suivre jusqu'au bout le rôle qu'on est amené à attribuer à l'eau dans les roches éruptives, je dirai qu'on peut lui reconnaître trois actions principales qu'elle exerce sous trois états e Arrivant combinée à ces roches dont elle cause, concurremment avec la chaleur, l'état de mollesse ;
20 Se dégageant de ces roches, à mesure de leur (i) Comme les chlorures des laves.
EXPÉRIENCES ET CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES.
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consolidation, traversant et métamorphisant les roches voisines ;
5° S'échappant parfois jusqu'à la surface du sol, soit à l'état de vapeur, soit à l'état de sources thermales (1). Remarquons toutefois que l'extravasement de mi-
néraux tout formés, dont j'ai parlé plus haut, n'est sans doute qu'une apparence, et que le feldspath ou le mica qui avoisine le granite s'est plus probablement formé sur place en empruntant, aussi bien qu'a Plombières, une partie de ses éléments au milieu dans lequel il se développait. C'est ici le lieu de dire en deux mots la singulière destinée du pyroxène. Les cristaux de pyroxène si fréquemment disséminés dans les laves avaient été autrefois considérés comme détachés d'une roche préexistante, et pour mieux exprimer l'idée déjà émise par Dolomieu, qu'ils n'ont pas été formés dans les roches volcaniques qui les renferment, mais qu'ils y ont été simplement empâtés, Haüy donna au pyroxène son nom dans le sens d'étranger au feu (2). Plus tard on a re;.
connu qu'il avait, au contraire, cristallisé dans les laves, surtout depuis les expériences de MM. Berthier et Mitscherlich, et on l'a considéré comme le produit type et exclusif de la voie sèche. N'est-il pas étrange de voir que par sa grande tendance à se former dans l'eau suréchauffée , ce soit lui qui paraisse aujourd'hui Ce sont là ces sources dont les filons métallifères et d'autres dépôts voisins des roches éruptives attestent fréquemment l'existence: Elles ont dû, avec le temps, diminuer de température et de volume et ont fini par se tarir, quand les masses d'où elles naissaient sont arrivées à leur dernier état
de consolidation et de refroidissement. Le nom de pyroxène avertit que les cristaux des laves
ne sont pas dans leur lieu natal. i'e édition, t. III, p. go.
Minéralogie de Haüy,
L'entravasement de ceriains inMéraux
dans les masses encaissantes n'est qu'apparente.
Vicissitudes du pyroxène.