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MÉTALLURGIE DU ZINC
DANS LA HAUTE SILÉSIE.
bouche l'extrémité antérieure des allonges comme pour la partie inférieure des moufles, et il ne reste plus qu'à replacer les portes qu'on lute avec soin et qu'on répare toujours au. moyen d'argile ordinaire ; ces dernières
Les premiers sont rechargés avec le minerai, et les
opérations durent quinze minutes environ, soit une heure pour le chargement total. Très-peu de temps après le chargement le zinc commence à distiller; il tombe alors en partie sur les plaques de fonte ab où il se rassemble, et l'autre partie s'oxyde, ce qui cause une perte notable. Des manuvres spéciaux amènent le combustible, enlèvent les résidus et piquent de temps en temps les grilles en parcourant le conduit voûté inférieur; ils recueillent également les escarbilles.
Pendant l'opération, l'ouvrier doit entretenir le feu sur la grille, déboucher de temps en temps les allonges à l'aide du petit ringard recourbé b (fig. 13 et surtout surveiller la distillation. Quant une moufle donne trop d'oxyde de zinc, il doit diminuer sa température en ouvrant la petite porte en tôle placée au milieu de l'embrasure et bouchant plus ou moins l'ouverture cor-
respondante pratiquée à la voûte. Si au contraire la température est trop faible, il tient la porte fermée, débouche complètement l'ouverture de la voûte, et même au besoin élève au-dessus. à l'aide de briques, une sorte de cheminée qui active le tirage. Mais, somme toute, cette surveillance ne l'occupe que peu de temps, et il peut effectuer d'autres opérations, savoir : le grillage, 2° la refonte, 5° la fabrication des allonges et des plaques d'argile, 4° la cuisson et le remplacement des modes ; il s'occupe également à séparer avec un
marteau les morceaux riches en zinc qui se trouvent dans les vieilles allonges et le dépôt adhérent aux moufles cassées, en mettant à part les morceaux de moufle.
seconds, réduits en poudre, entrent, comme nous l'avons
vu, pour un tiers dans le mélange destiné à la fabrication des moufles. Le grillage ayant déjà été décrit, je m'occuperai des trois dernières opérations. Le zinc sort des moufles goutte à goutte et prend, par suite, des formes très-irrégulières ; il est en outre mélangé avec une assez grande quantité d'oxyde qui prend naissance par la combustion inévitable du zinc à l'ex-
trémité des allonges. (Cet oxyde est un peu jaunâtre, à cause de l'oxyde de cadmium qui, du reste, se forme surtout au début. ) Il faut donc une opération complémentaire pour lui donner la forme d'un produit marchand; on lui fait subir une refonte qui a, en outre, pour but de le débarrasser en partie du plomb qu'il peut contenir et qui lui enlève beaucoup de sa valeur, surtout pour le laminage. Autrefois, cette refonte se faisait dans des chaudières en fonte ; mais on a dû y renoncer, car elles étaient rongées très-vite, et le zinc perdait de sa pureté ; on les a remplacées par des chaudières en terre réfractaire chauffées par les flammes perdues. La seule difficulté de cette opération est d'évi-
ter une trop grande élévation de température, car les points de fusion et de volatilisation du zinc sont trèsvoisins. Quand le bain est liquide, l'ouvrier enlève les crasses qui surnagent à l'aide de l'écumoire en fonte (fig. 17); ces crasses, appelées zigliasche, sont mises de côté et rechargées dans les moufles. L'ouvrier coule
ensuite le zinc en plaques à l'aide du moule indiqué (fig. 16); elles pèsent en moyenne 12 à 15 kil., et sont mises de côté jusqu'au moment de la pesée. Le plomb que contenait le zinc reste en partie au fond; on ne l'enlève qu'après un certain nombre de coulées, car il est en proportion très-faible.
Refonte.