Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 261]

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MÉTALLURGIE DU ZINC

Néanmoins c'est ce dernier mode qui a prévalu, et un ouvrier exercé arrive à faire disparaître presque complétement l'inconvénient signalé en se servant convenablement des ouvertures pratiquées à la voûte longitudinale. Dans les deux usines dont je m'occupe, le premier chargement se fait à six heures du matin, et le deuxième à deux heures du soir, et on s'arrange pour charger en même temps, dans un même massif, les deux côtés en diagonale. Quelque temps à l'avance, l'aide fondeur prépare dans la caisse prismatique fig. io le mélange à élaborer. Ce mélange se compose de minerai grillé qui en forme la majeure partie, de l'oxyde de zinc recueilli dans l'opération précédente, des crasses de la refonte, des dépôts de vieilles allonges (voir le chapitre suivant pour les proportions), et enfin d'environ un tiers en volume d'escarbilles de coke tombées des grilles et agissant comme corps réducteur. L'ouvrier a soin de casser les trop gros morceaux de minerai, et de les réduire à la grosseur d'une noix ; il recoupe le tout plusieurs fois avec la pelle et remue jusqu'à ce qu'il juge le mélange assez homogène. Pour effectuer le chargement, on enlève les portes fermant les embrasures et on débouche l'extrémité des allonges. Le maître fondeur et son aide, munis le premier du ringard a et le second du ringard b fig. 15, font tomber le zinc liquide et l'oxyde de zinc restés soit dans la partie horizontale soit dans la partie verticale de l'allonge ; ils enlèvent ensuite les plaques d'argile fermant l'ouverture inférieure des moufles et procèdent au nettoyage ; le fondeur détache la masse à l'aide du ringard à pointe fig. 11, et l'aide amène cette masse à l'extérieur en la faisant tomber, soit à côté du four comme à Lydognia, soit dans des conduits

DANS LA HAUTE SILÉSIE.

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spéciaux comme aux nouvelles usines de Lippine. Il s'assure également pendant cette opération si toutes les moufles sont en bon état; s'il y en a de fendues ou de trouées (une trop grande quantité de plomb dans " le minerai produit toujours un trou) , il les répare lorsque cela est possible avec de l'argile qu'il bat fortement avec un ringard à spatule et qu'il saupoudre de sable réfractaire. Si la moufle est empiétement hors de service, il l'enlève mais ne la remplacera que plus tard; lorsqu'il y a des allonges cassées, il les remplace toujours de suite. Enfin il s'occupe de reboucher les moufles; il emploie pour cela de petites plaques faites d'avance dont il recouvre les bords d'argile fraîche et qu'il applique fortement contre l'ouverture. Ces opérations préliminaires durent quinze minutes environ ; vient alors le chargement proprement dit. L'aide emplit la cuiller fia. 9, et le fondeur qui la tient constamment à la main l'introduit dans la moufle à travers l'allonge et la retourne de manière à renverser ce qu'elle contient; il faut en moyenne 2 o de ces cuillers ou 25 kilogrammes pour remplir une moufle. Souvent l'ouvrier ajoute pen-

dant le chargement une petite quantité de houille dans

la caisse lorsqu'il juge qu'il n'y a pas assez d'escarbilles; d'autres fois le maître fondeur ajoute cette petite quantité de houille dans chaque moufle au-dessus de la charge; on voit d'après cela qu'on ne s'attache pas à des proportions rigoureuses et qu'on laisse beaucoup à l'appréciation de l'ouvrier; cette opération dure vingt-cinq minutes environ. Quand elle est terminée, l'aide, tenant une certaine quantité d'argile molle à la main, s'occupe à réparer les petits murs placés à l'extrémité antérieure des moufles, en lançant très-adroitement une petite quantité de cette argile là où il remarque un trou; pendant ce temps, le maître fondeur