Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 260]

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MÉTALLURGIE DU ZINC

parties (fig. 23); on soude la partie horizontale D par une de ses extrémités dans l'ouverture supérieure de la moufle, et par son extrémité recourbée dans la partie évasée de la petite allonge F, qui repose sur les bords de l'ouverture r du four. L'extrémité antérieure II est

en outre fermée pendant la marche à l'aide d'une plaque d'argile. Ces dispositions prises, on fait alors une première charge très-faible, puis une deuxième un peu plus forte, et ce n'est qu'à la troisième ou à la quaDescription des opérations.

trième, selon que le four est plus ou moins chaud, qu'on arrive à la charge complète. Ces détails étant donnés, je vais, pour bien faire com-

prendre le roulement, d'ailleurs très-simple, d'une

Grillage du minerai.

usine à zinc, supposer un four en pleine activité et décrire successivement toutes les opérations nécessaires pour le maintenir dans cet état et transformer le zinc obtenu en produit marchand. Le minerai transporté comme nous l'avons vu jus-

qu'à l'extérieur de l'usine est amené à l'intérieur, au moyen de brouettes, par des manoeuvres qui le chargent à la pelle dans les fours de grillage h. L'ouvrier chargé de ce grillage doit râbler de temps en temps pour renouveler les surfaces ; il règle le tirage en ouvrant plus ou moins la porte et en bouchant plus ou moins, à l'aide de briques, les cheminées et les ouvertures existant à la voûte. C'est du reste un travail peu délicat, car il s'agit, non pas de griller véritablement le minerai comme ce mot potinait le faire croire, mais simplement d'enlever l'eau et l'acide carbonique ; aussi

cette opération n'est-elle pas indispensable, mais elle procure une grande économie de combustible, et permet

en outre d'obtenir un meilleur rendement. Quand le minerai est grillé, on le fait tomber à côté du four où on le laisse jusqu'au moment du chargement dans le

DANS LA HAUTE SILÉSIE.

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four de distillation, et on apporte une nouvelle charge de minerai cru. On grille à Lydogniahûtte 15 quintaux métriques à la fois, et le grillage dure vingt-quatre heures. A Lippine, la charge est de beaucoup réduite ; on grille à la fois seulement 4 quintaux, mais le grillage ne dure que douze heures, et il y a 2 fours de grillage par chaque massif, ce qui donne toujours environ 15 quintaux en vingt-quatre heures. La perte en poids est ordinairement de 5o à 54 p. loo ; il reste donc io quintaux de minerai grillé, ce qui suffit pour alimenter les deux fours d'un massif, la charge par mou-

fle étant d'environ 25 kilogrammes. Pour les fours contenant plus de 20 moufles, il faut naturellement augmenter un peu ces proportions ; je donnerai du reste au chapitre suivant la quantité exacte de minerai grillé que l'on peut traiter par jour et par fourneau.

Une charge complète est élaborée en vingt-quatre heures; après ce temps, il faut procéder à un nouveau chargement. Mais là se présente une difficulté assez sérieuse ; cette opération est longue et pénible pour les ouvriers, principalement à cause de la grande chaleur qu'ils ont à supporter, et il est, pour cette raison, difficile de la faire en une seule fois pour un four tout entier. Deux solutions se présentent alors ; ou réunir pour le chargement les ouvriers de deux fours voisins, ou bien charger successivement et après un temps plus ou moins long les deux côtés de chaque four ; mais l'une et l'autre présentent des inconvénients. Dans le premier cas, en effet, le fondeur n'est pas le maître de toutes

ses opérations, et dans le second, les cornues d'un même four étant, par suite du chargement, à des périodes différentes de là distillation, il est difficile de régler convenablement la température de chacune d'elles.

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