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DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS.
SITUATION COMMERCIALE DES DOUILLÈRES
tiennent à la même formation et à la même zone carbonifère que celles de Belgique; aussi les couches ont-elles en général les mêmes allures, la même puissance et présentent-elles des accidents et des difficultés d'exploitations semblables ; on a à lutter contre les
eaux, lors du percement des puits dans le bassin de Valenciennes comme dans celui de Mons; le grisou se rencontre dans les mines de charbon gras, en deçà comme au delà de la frontière; si dans le Nord les couches ont une puissance généralement moindre qu'en Belgique, elles présentent dans le Pas-de-Calais une puissance au moins égale ; mais nous n'avons pas eu France ces grandes plateurs si régulières qui font la richesse et la fortune du flénu de Mons et du bas. sin du Centre ; nos couches ont une inclinaison plus grande, les accidents sont plus fréquents, ni le toit ni le mur n'ont la même solidité. C'est là surtout ce qui cause la différence qui existe
entre les prix de revient de la houille dans les deux pays ; on commettrait une grave erreur et une véritable injustice à l'égard des ingénieurs qui dirigent les travaux de nos mines du Nord, si l'on attribuait l'éléva-
tion des prix de revient à l'infériorité des procédés d'exploitation qu'ils emploient ; un examen rapide et comparé des méthodes d'exploitation suivies dans les deux pays suffira pour lever tout doute à cet égard.. C'est un principe admis aujourd'hui par les mineurs, que les travaux doivent être dirigés de manière à ex-
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minute on peut les élever de 56o mètres de profondeur; les cages sont disposées de manière à recevoir quatre ou six chariots de 4 à 5 hectolitres et même huit chariots de 4 hectolitres ; on élève donc à la fois au jour 20 à 52 hectolitres de charbon en une ou deux minutes, et la production peut atteindre en dix heures 6.000 hectolitres et par an 100.000 à 200.000 tonnes; autrefois on élevait la houille au jour dans des tonnes dont la capacité n'était souvent que de 7 hectolitres; le charbon était brisé par suite des transbordements et manipulations qu'il subissait; on faisait des puits de 2,5o à 5 mètres de diamètre, la production annuelle était de 200.000 à 5oo.000 hectolitres par puits et l'on devait en creuser un grand nombre pour arriver à une production considérable.
Depuis dix ans ces principes ont été complètement répudiés, et la Belgique a consacré par de nombreux exemples le principe d'extractions puissantes par puits à grandes sections, avec cages guidées mues par des machines très-fortes et animées d'une grande vitesse ; le chariot chargé à la taille est amené au jour et dé-
chargé directement dans les wagons; tous les nouveaux puits ont de 4 mètres à 4m,5o de diamètre,
des guides pour les cages y sont installés et les machines d'extraction ont de 100 à 15o chevaux de puissance.
Dans les anciens puits on a installé des guides pour les cages, et on remplace les anciennes machines qui
traire par un seul puits la plus grande quantité de
ont de 4o à 5o chevaux de force par d'autres plus
charbon possible; on installe sur les puits des machines
puissantes ; cette transformation est loin d'être complète
d'extraction d'une grande puissance, 100 à r5o chevaux; l'extraction a lieu dans des cages guidées, aux-
encore en Belgique, mais plusieurs mines l'ont effectuée et la voie est aujourd'hui trop nettement tracée pour que les autres tardent longtemps à la suivre. L'avantage d'une grande production par puits est
quelles on imprime une vitesse qui atteint quelquefois en moyenne 6 mètres à la seconde, en sorte qu'en une