Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 79]

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DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS.

SETUAT10N COMMERCIALE DES DOUILLÈRES

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bien évident ; les frais d'installation pour un siège d'ex. ploitation dans le nouveau système ne sont point dom

velles fosses d'un diamètre de 4 mètres et les ont armées pour l'extraction de machines de IO°, à 150 che-

bles de ce qu'ils étaient dans l'ancien; ils sont plus

vaux;

élevés d'un quart ou d'un tiers tout au plus ; la somme affectée à leur amortissement est donc d'un quart ou d'un tiers plus élevée, mais d'autre part beaucoup de frais généraux restent les mêmes, en sorte que le total

des frais est loin d'être augmenté d'un tiers ou d'un quart, et comme d'ailleurs il se répartit entre un nombre d'hectolitres deux, trois, quatre et cinq fois plus grand, le prix de revient de chacun d'eux se trouve bien moins chargé. Supposons, par exemple, qu'une compagnie houillère produise par trois puits un million d'hectolitres et que ses frais généraux s'élèvent à 15o .000 francs par an, ils figurent pour 0'05 dans le prix de revient de l'hectolitre ; si par suite de l'installation de machines puissantes et de cages guidées, on parvient à extraire 2.000.000 hectolitres, les frais généraux pourront s'élever à 180. 000 francs, mais ils seront répartis entre 2.000.000 hectolitres, en sorte qu'ils ne chargeront

plus le prix de revient que de of,o9; c'est of,o6 d'économie à l'hectolitre, soit 8,57 p. soo si celui-ci était précédemment de o',7o ; plus le percement des puits est difficile, plus la profondeur à laquelle ils doivent atteindre est grande, et plus l'avantage d'une grande production par puits est important.

La France n'est point restée en arrière de la Belgique dans la voie du progrès; toutes les fosses nou-

dans les anciens puits, malgré leur faible

diamètre, on a monté des guides pour les cages, on a remplacé en partie les anciennes machines par de plus fortes et l'on poursuit ces transformations avec vigueur; aussi pourrait-on citer d'anciens puits dont la production dépasse un million d'hectolitres par an ; le nord de la France a donc marché de pair avec la Belgique dans la voie des améliorations.

Quand on visite les travaux souterrains on trouve des progrès non moins importants.

En général, dans le département du Nord, les couches ont une inclinaison d'au moins 55°; une galerie à travers banc partant du puits atteint la veine; arrivé dans celle-ci, le mineur pousse en avant suivant la direction une galerie à grande section, dite Costresse , dans lequel le roulage se fait avec des chevaux. L'exploitation a lieu par tailles de 18 à 20 mètres de longueur, menées parallèlement à cette galerie et disposées en gradins; au bas de chaque taille aboutit une

galerie horizontale, et de distance en distance, tous les 30o mètres environ, on installe un plan incliné automoteur descendant à la grande galerie ou Costresse à chevaux; si l'on prend une tranche de 120 à 150 mètres de hauteur comptée suivant l'inclinaison, on la divise en deux ou trois étages; de cette manière les transports ont lieu par voies horizontales, dans les petites galeries avec des hommes et dans les grandes galeries avec des

velles du Pas-de-Calais sont en grande section (1); les compagnies d'Anzin et d'Aniche ont creusé de non(i) Les premières mines exploitées dans le Pas-de-Calais

sont

celles de Nceux ; le puits d'extraction, ouvert en iS5i, a h met. de section, les machines d'extraction ont 150 chevaux de force; les travaux ont été dirigés par M. de Bracquemont, directeur de la compagnie de Vicoigne.