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SITUATION COMMERCIALE DES HOUILLÈRES
chevaux ; les voies inclinées sont munies de plans automoteurs. En Belgique, dans les dressants on fait aussi usage de plans inclinés automoteurs ; mais il y a des galeries inclinées transversales à la ligne de plus grandes pentes (ce qu'on appelle des voies turnes), sur lesquelles s'opère le trainage avec des hommes ; on lait aussi usage de cheminées pour faire arriver le charbon aux galeries inférieures; il est douteux que ce système d'exploitation soit supérieur à celui pratiqué dans le Nord de la France. Les chariots sont à peu près les mêmes : leur capacité varie de 4 à 5 hectolitres. Dans les deux pays on fait autant que possible usage de chevaux pour le transport intérieur. Le boisage s'opère de la même manière. On emploie à peu près les mêmes lampes.
Les ventilateurs et les moyens d'airage usités en Belgique sont appliqués chez nous; sur plusieurs fosses
nous avons le ventilateur Fabry ou le ventilateur Lemiel.
Nos machines d'exhaure et d'extraction ne le cèdent en rien aux machines belges. Ainsi nous voyons qu'en général nos procédés d'exploitation ne sont pas inférieurs à ceux des Belges, et que l'art du mineur n'a pas fait moins de progrès chez nous que chez eux (1). Il est cependant un point sur lequel me paraît exister une différence à l'avantage des mines belges; c'est dans une plus grande concentration des travaux qu'elle (1) Cette appréciation doit être prise dans son sens le plus général ; il existe en Belgique des exploitations qui ne sont pas aussi bien conduites que les nôtres et réciproquement.
DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS.
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consiste; pour une même longueur de taille on place plus d'ouvriers dans les mines belges. Dans nos mines du Nord l'ouvrier qui travaille à la veine occupe une longueur de 4 à 5 mètres, quelquefois davantage ; pour une taille de 18 mètres de long il y a quatre ouvriers. En Belgique, sur la même longueur, on place six à huit ouvriers, et on ne laisse que 2 à 5 mètres de longueur de taille par ouvrier. Dans le premier système, il paraît certain que l'ouvrier produit à la journée une plus grande quantité de charbon, 10à 2o p. aoo peut-être en plus que dans le second ; mais dans celui-ci l'avancement est, avec un nombre d'ouvriers double à la taille, sinon deux fois plus grand, au moins beaucoup plus rapide; par suite les galeries durent moins longtemps et l'on regagne largement sur leur entretien ce que l'on perd sur l'abatage. Ce système se combine parfaitement avec une
grande production par puits; car il permet de tirer beaucoup plus de charbon avec le même nombre de chantiers ; il a l'avantage, en concentrant les travaux sur un petit nombre de points, de faciliter la surveillance; de plus il rend disponible un certain nombre d'ouvriers consacrés dans l'autre système à l'entretien du boisage et des galeries ; d'où résulte qu'avec une population de mineurs donnée on arrive, malgré une production un peu plus faible par ouvrier abatteur à la veine, à une production totale de houille plus grande 3 cette dernière considération, à une époque où l'accroissement de consommation de houille suit une progression rapide, a une certaine valeur. Ainsi les chantiers d'extraction de la houille sont plus concentrés en Belgique qu'en France ; on leur donne aussi peut-être plus de développement.