Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 117]

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La proportion entre les houilles françaises et belges .qui remontent l'Aisne, est on le voit plus faible que celle qui existe entre les mêmes houilles arrivant au confluent de l'Aisne et de l'Oise. Si l'on prend les quantités sorties du département de l'Aisne à destination des départements de la Marne et des Ardennes,, on trouve une différence plus sensible -encore. Quantités sorties du département de l'Aisne à destination de la Marne et des Ardennes. tonnes.

17.5o. 45.100

Mons.

Charleroi. France.

5,00

Nous voyons donc que sur ces points éloignés nos houillères abandonnent le marché à la Belgique. La même remarque s'applique pour les expéditions vers Paris et Rouen ; nous trouvons à la sortie de l'Oise : Mons.

Charleroi. France

.

Totaux

tonnes.

p. 100.

276.261 555.078 95.071

58 49

726.410

100

15

Les expéditions de France entrent seulement pour

15 p. 100 dans le total, tandis qu'à Fargnier elles figuraient pour 2o p. 100. En résumé, il ressort des nombres que nous avons donnés, que nos houillères de Valenciennes alimentent la Consommation locale à l'exclusion presque complète

de la Belgique, entrent en partage avec elle sur les points les plus à portée et cèdent en grande partie la place pour les expéditions au loin, vers Reims et les Ardennes, Rouen, Paris et au delà; elles ne pourraient se faire une part plus large qu'en accordant des réductions

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DU NORD ET DU PAs-DE- CALAIS.

SIUATION COMMERCIALE DES HOUILLÈRES

de prix; elles ne veulent sans doute point les consentir

c'est Charleroi plus encore que Mons qui expédie au loin.

La même remarque s'applique, mais à un degré moindre, aux expéditions par chemin de fer. Paris a reçu en 1857, par chemin de fer tonnes.

177.096 106.616

.1( 1.° De Mons.

,..

De Charleroi -, = (3° Du Centre France.

}

4.970' Total

288.682 121.050 409.712

Entre Quiévrain et Amiens, et dans la direction de Lille, la lutte se soutient bien avec Mons. Pour les stations comprises entre Amiens et Paris, Mons et Charleroi dominent ; on ne voit pas nos houilles remonter dans la direction de Charleroi pour lutter avec elles ; ce sont, au contraire, les houilles de Charleroi qui remontent dans la direction de Valenciennes sans dépasser toutefois Amiens. Les détails dans lesquels nous venons d'entrer caractérisent parfaitement le commerce du bassin de Valenciennes et l'esprit qui le dirige. Nous voyons : 1.° que les mines de ce bassin ont un débouché très-important dans la localité, débouché qu'elles cherchent à agrandir ; 2° qu'elles ne permettent point à Mons de venir sur le marché local ; 5° qu'elles partagent avec la Belgique les marchés les plus voisins, qu'elles abandonnent qui sont les plus avantageux ; les marchés éloignés, *que en grande partie à celle-ci

l'on ne peut aborder qu'avec des réductions de prix notables ; 5° qu'elles évitent une 'concurrence outrée qui serait ruineuse.

Il est certainement de bonne administration d'éviter l'avilissement des prix qu'entraîne nécessairement une