Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 70]

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MÉTALLURGIE DU PLATINE.

Platine. Iridium. Rhodium Cuivre.

Fer

.

.

.......

91,5 6,9 0,4 0,8 0,5 100,1

Grenaillage

du platine.

Nous avons très-souvent grenaille du platine, et ce n'est pas une opération plus difficile que si l'on agissait sur de l'argent ; il faut, pour le platine comme pour l'argent, prendre certaines précautions. Le vase en tôle dont on se sert devra avoir au moins i mètre de hauteur et être plein d'eau, le filet de platine fondu qu'on y verse pourra d'ailleurs être aussi volumineux qu'on voudra. Pendant cette opération, on pourra con-

stater le dégagement d'une grande quantité de gaz facile à enflammer avec explosion au moyen d'une feuille de papier allumé. C'est un mélange d'hydrogène et d'oxygène provenant de la dissociation de l'eau. Si

l'on coulait du platine dans de l'eau sous une faible épaisseur, le platine pouvant traverser sans se solidifier plusieurs décimètres d'eau, et les grenailles se soudant au fond du vase où on les reçoit, donneraient, comme nous l'avons vu souvent, une masse dure et compacte très-difficile à diviser en vue d'une seconde fusion. Bien plus les gaz explosifs pourraient s'allumer dans le sein même de l'eau, donner lieu à une explosion assez violente et occasionner des pertes de platine, comme cela nous est arrivé une fois. Les mêmes accidents peuvent

se produire quand on grenaille de l'argent, et on les évite pour le platine comme pour l'argent en donnant à la colonne d'eau que traverse le métal fondu une hauteur d'un mètre au moins, comme nous l'avons reOxygène employé.

commandé plus haut. La dépense en oxygène dans cette première opéra-

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tion est assez difficile à évaluer, d'après nos expériences, à cause de leur imperfection. Nous avions compté sur notre habitude de manier le chalumeau habitude acquise par plusieurs années d'exercice ; et malheureusement quelques mois d'interruption dans nos expériences avaient suffi pour nous l'enlever presque entièrement. On en jugera par le résultat suivant qui a été obtenu dans la première tentative que nous ayons exécutée sur les minerais envoyés par le gouvernement russe 14 cent. Diamètre intérieur du four. Profondeur de la sole Minerai grossier et passé au tamis (n° 2). 3 kil. 100 grammes. Chaux vive en petits grains

Oxygène dépensé .

825 litres.

Vitesse moyenne de l'oxygène à l'heure 398 Oxygène pour 1 kilogramme de minerai 235

Une seconde opération faite dans un four de même capacité nous a donné : Minerai grossier et passé au tamis (n" 2). 3 kil. 56' litres. Oxygène dépensé 600 Vitesse moyenne à l'heure Oxygène dépensé pour i kil, de minerai. 167

La composition de l'oxygène employé dans les deux

opérations et extrait du manganèse était la même. Il contenait en volumes Acide carbonique. Azote Oxygène

0,5 9,1

90,4 100,0

Cette seconde opération, incomparablement meilleure que la première, à cause de la moindre dépense en oxygène et surtout du degré d'affinage du platine,