Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 71]

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MÉTALLURGIE DU PLATINE.

MÉTALLURGIE DU PLATINE.

doit être considérée néanmoins comme donnant encore un maximum. Si, en effet, dans le four qui était chaud après la coulée, on avait introduit de nouveau minerai, la quantité d'oxygène nécessaire pour exécuter cette

seconde opération aurait été considérablement dimi-

nuée. Cependant nous admettrons le chiffre de 200 litres par kilogramme de minerai pour établir le prix de re-

vient de cette première fusion. On remarquera que dans la première opération nous n'avons marché qu'avec une vitesse de 598 litres à l'heure, tandis que dans la seconde nous avons été jusqu'à 600 litres. C'est une des causes auxquelles nous attribuons la différence entre les deux consommations d'oxygène. Depuis cette expérience, nous avons toujours , dans des fours de 14 centimètres de diamètre, fait marcher l'oxygène avec une rapidité encore plus grande.',

Si l'on opère sur de plus petites quantités, la dépense va, bien entendu, en augmentant. Ainsi, pour la fusion de minerai de platine, n° 2. . . . 1',202 Nous avons consommé , oxygène. . 549 litres. Avec une vitesse de 600 » Oxygène pour 1 kilogramme. 290 0 La décomposition de l'oxygène était pourtant meilleure, car il contenait Oxygène Azote 100

Ainsi, pour de plus grandes masses de platine, la consommation de ce gaz serait-elle bien diminuée. Au surplus, la manière de conduire le feu et d'introduire le minerai influant considérablement sur des opé-

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rations de cette nature qui, on le conçoit facilement, ne pouvaient être très-souvent répétées par nous : la matière nous aurait bientôt manqué, et nous devions la conserver pour des expériences qui nous paraissaient à l'avance plus douteuses dans leurs résultats et dont nous avons déjà donné la description. Ainsi, il faut peu de gaz et peu de chaleur pour commencer l'échauffement du four et du platine ; il faut activer la combustion et donner le plus de chaleur possible, quand la fusion commence.

Enfin, il ne faut introduire du minerai nouveau que lorsque le bain métallique est bien formé et chauffé au delà de son point de fusion. Voilà quelques-unes des remarques que notre pratique nous permet de consigner ici : mais il en est d'au-

tres, un peu vagues par leur nature et dont il serait impossible de parler dans un mémoire scientifique une expérience de quelques jours suffira pour les enseigner à un praticien intelligent. Toutes les flammes qui sortent de ces petits foyers doivent être soigneusement envoyées dans un tuyau en tôle, communiquant avec une cheminée d'un bon tirage. Les fumées pourront être recueillies de temps en temps : elles devront contenir de très-petits globules de platine, entraînés mécaniquement, dont la quantité est

presque inappréciable dans chaque opération, mais qu'on retrouve intégralement à m OU 2 décimètres de la bouche du four, un peu d'or volatilisé, si le minerai en renferme, enfin du palladium et de l'osmium.

B. Deuxième fusion et affinage. - On a intérêt à ne pas compléter l'affinage du minerai de platine dans le premier four à cause de la déformation de la sole sous l'influence de la scorie, et de la plus grande difficulté qui

en résulte pour maintenir toutes ses parties à la même température. Aussi vaut-il mieux couler le métal dès

Expulsion des fumées.