Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 195]

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MÉTALLURGIE DU PLATINE.

MÉTALLURGIE DU PLATINE.

crer une somme encore plus Considérable aux appareils destinés à la décomposition du nitrate de baryte. Cette opération est très-difficile, elle exige l'emploi de vases de fonte d'une grande capacité, et cette question, qui nous paraît aujourd'hui la seule à étudier, n'aurait peut-être pas réussi clans un laboratoire comme celui de l'École normale aussi bien qu'elle réussirait dans une usine en possession de ces cylindres épais de fonte dans lesquels on fabrique l'acide nitrique. C'est en effet dans les ap-

y trouvera à la fin de l'opération de l'oxyde de zinc

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pareils de ce genre que doit s'effectuer la décomposi. tion du nitrate de baryte. La baryte obtenue dans le

fer est fortement colorée en noir, mais la quantité

Essais d'appareils.

d'oxyde de fer correspondant à cette coloration intense est très-petite. A cette différence près, elle ressemble à la baryte de nos laboratoires. Le sulfate de zinc, résidu de VI° Sulfate de zinc. la production de l'électricité voltaïque, est une matière dont on cherche l'emploi aujourd'hui : on n'a jamais pensé à en extraire l'oxygène qu'il fournit pourtant avec une extrême facilité. Nous allons en donner une preuve au moyen des expériences suivantes Nous avons pris du sulfate de zinc du commerce que nous avons desséché et que nous avons introduit dans une cornue de grès. Les gaz sortant de la cornue de grès se rendaient, par l'intermédiaire d'un petit tube de platine refroidi par un courant d'eau, dans un laveur à acide sulfureux représenté dans la fig. 4 de la Pl. IV, lequel sera décrit un peu plus tard, lorsque nous parlerons de la décomposition de l'acide sulfurique. L'acide sulfureux, l'un des produits de la décomposition du sulfate de zinc, s'y condense, et l'oxygène se rend dans un compteur à gaz ou dans un gazomètre gradué. La cornue doit être chauffée au rouge un peu plus clair que si l'on voulait décomposer du manganèse, et l'on

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très-léger, légèrement coloré en jaune et qui ne retient plus que des traces d'acide. Il distille un peu d'eau, et à la lin, on trouve dans le tube de platine un peu d'a.cide sulfurique fumant. La cornue après l'opération est parfaitement intacte : l'oxyde de zinc, en effet, ne se combine que très-difficilement avec la silice, comme on va en avoir la preuve. La température employée n'était pas aSsez forte pour que, sur la grille du fourneau, les cendres du coke se convertissent en mâchefer ; nous l'estimons à peu près égale à la température de fusion de l'argent : c'est le rouge franc. Voici les résultats de cette opération Sulfate de zinc du commerce cristallisé. . .

Rendements.

1.000 grammes.

Desséché à 200 ou 3oo" (il contient encore 3,5 p. zoo d'eau). Résidu d'oxyde de zinc On a pris de cet oxyde de zinc qui, lavés, ont laissé dissoudre : sulfate de zinc.

582 287 zoo

0,70

On a obtenu : oxygène. Oxygène calculé. Perte en oxygène p. 100

38 litres. 38,7 0,2

La composition du résidu était Oxyde de zinc.. Sulfate de zinc

99,3 0,7 100,0

Nous pensions qu'en ajoutant de l'argile broyée à du sulfate de zinc cristallisé, faisant un mélange qui se liquéfie à 3. oo° et devient très-intime en se desséchant, nous aurions de meilleurs résultats, ou plutôt que nous pourrions abaisser beaucoup la température de la dé-

Sulfate de zinc avec argile.