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MÉTALLURGIE DU PLATINE. 580 les hyposulfites ayant une valeur bien plus considérable que l'équivalent d'acide sulfurique anhydre de l'acide
à 6o°, on pourrait concevoir qu'une industrie qui utiliserait l'oxygène pur pourrait préparer ce gaz comme produit dérobé de sa fabrication. Ces réflexions nous portent à engager les industriels qui peuvent améliorer leur fabrication en employant l'oxygène, à considérer désormais ce gaz comme étant tout à fait à leur portée
par la facilité de sa production, et surtout par le prix de son équivalent qui est 6 fois moindre que celui du chlore, ce gaz valant of,66 le kilogramme 8 Il est clair que si on pouvait (35,5 1,45 6,5, l'emprunter directement à l'air, l'oxygène pur serait aujourd'hui d'un usage journalier. Pour l'éclairage en particulier, on s'en servirait très-fructueusement pour
obtenir une lumière très-brillante : nous avons vu fonctionner chez MM. Rousseau frères, fabricants de produits chimiques à Paris, des lampes à flamme éclatante,
alimentées par du gaz oxygène, dont l'emploi était fort peu coûteux et le pouvoir éclairant considérable.
Cependant ce gaz, préparé en petite quantité dans leur usine au moyen du manganèse, ne leur coûtait pas beaucoup moins de 10 fr.. le mètre cube, prix auquel ils le vendaient enfermé dans de grands sacs de caoutchouc. La densité très-grande de l'oxygène par rapport au gaz de l'éclairage, la facilité avec laquelle on peut
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l'emprisonner dans les réservoirs où l'on comprime le gaz portatif, son innocuité absolue, détermineront peut-être des essais dans ce sens que nos travaux sur la matière rendront possibles, nous l'espérons. A. Appareils de décomposition de l'acide sulfurique. Cet acide se transforme au rouge presque sombre en acide sulfureux, eau et oxygène. Quand on veut obtenir
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un dégagement rapide dans des vases de dimensions restreintes, ce qui est toujours plus commode, il faut dépasser un peu la température rigoureusement nécessaire et multiplier considérablement le contact de l'acide avec les surfaces échauffées. Nos premières expériences ont été faites dans une cornue en grès tubulée, semblable à celle que nous représentons dans la fig. 4 de la Pl. IV. Cette cornue C avait une capacité de io litres, elle était pleine de fragments de brique réfractaire qui résiste indéfiniment à l'action de l'acide sulfurique. Un tube de fer F, surmonté d'un tube en S. laissait arriver l'acide provenant d'un flacon de Mariotte M, muni d'un robinet de verre,
jusqu'au fond de la cornue. Un tube de cuivre T, entrant à frottement clans un bouchon en charbon de cornue B, amenait les vapeurs dans un serpentin A. L'appareil ainsi construit fonctionnait très-bien en donnant une vitesse de 15o litres à l'heure. Mais il vaut mieux d'abord remplacer le tube de fer, par un tube de platine scellé dans la tubulure de la cornue au moyen d'un lut en terre à poêle et poil de vache, maintenu
par des tessons de porcelaine et recouvert par une enveloppe E ou tube en grès qui le protège contre le contact des charbons et de la flamme. Nous avons ensuite remplacé le tube en cuivre T, par un petit-tube en platine, en le mastiquant avec du lut argileux dans le bouchon en charbon de cornue B, et en lutant celui ci également au col de la cornue avec un mélange de terre à poêle et de bourre de vache. Enfin, nous avons diminué considérablement le volume de la cornue en l'emplissant avec des lames minces de platine accumulées depuis la panse jusqu'aux parties du col qui sont
encore rougies par le feu. Ainsi, avec une cornue de litre seulement, nous avons obtenu une vitesse de 6o
Appareils construits.
Acide
sulfurique.