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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
développer et perfectionner les appareils mécaniques ; substituer des scories de forge aux minerais proprement dits. Tels sont en effet les divers moyens que les fondeurs anglais ont tour à tour mis en oeuvre dans leurs forges. Sous ces divers rapports les progrès ont été grands, et
de l'air chaud et la substitution, dans certains districts, de la houille crue au coke. Souvent aussi, comme nous le montrerons, un simple élargissement du gueulard, en prolongeant le séjour des minerais dans le fourneau, a amené une certaine économie sur le combustible brûlé (1). La plupart de ces modifications remontent à la pé-
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pourtant le prix de revient de la fonte est encore ce qu'il était U. y a trente ans, si même il n'est plus élevé,
à cause de l'accroissement graduel du prix des mafières premières et de celle de la main-d'oeuvre. Les progrès de l'art du fondeur ont simplement compensé la hausse en question. Ainsi, en 1825, d'après les Voyages métallurgiques
(t. I, p. 545 et 354), le prix de revient de la fonte de forge était, au pays de Galles, de 2 liv. 8 1/2 sh., tandis qu'il est aujourd'hui, pour les qualités analogues, de 2. liv. 15 sh. à 5 liv. 5 sh. , et pour les fontes inférieures à rails de 2 liv. 5 sh. à 2 liv. 10 sh. En Écosse, en 1833, la fonte de moulage revenait à 2 liv. 7 sh. 4 d., .et en 186o, à 2 liv. 7 sh. 9 d. Enfin, dans le Staffordshire, le prix de revient des fontes grises est mainte-
nant, comme il y a trente ans, de 5 liv. Io sh. en moyenne (t. I, p. 298) . Or, comme les causes qui tendent à hausser les matières premières et la main-d'oeuvre sont toujours agissantes, tandis que les perfectionnements ultérieurs des
procédés de fusion doivent paraître douteux, nous
Modifications successives
du travail des
pensons que le prix de revient de la fonte ne peut que croître à l'avenir en Angleterre. Voyons maintenant en quoi consistent ces améliorations réalisées, depuis trente-cinq ans, par les fon-
bau(' t'Ir' (leurs anglais anglais depuis 1825.
j° Économie sur le combustible consommé.
La con-
sommation a été principalement réduite par l'adoption
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riode de 185o à 1835, et ont été déjà signalées dans la deuxième édition des Voyages métallurgiques. En
outre, dans certaines usines, on a aussi réduit la consommation en modifiant l'allure des fourneaux. Au lieu de fonte de forge grise, on cherche à produire habituellement des fontes blanches grenues faiblement carburées. C'est spécialement le cas dans le pays de Galles, surtout là où l'on fait usage d'une forte
addition de scories de forge ou d'hématites rouges très-siliceuses. Mais on peut se demander si pareille économie n'est pas payée trop chèrement par la dépréciation que subissent les produits, car ces fontes ne peuvent donner que des fers et des rails fort médiocres, et cela avec un déchet plus grand que les fontes grises
ordinaires. La réduction des minerais est d'ailleurs, dans ce cas, toujours incomplète, et par suite le rendement moins élevé. Enfin un autre moyen, employé depuis longtemps en France et en Allemagne pour abaisser la proportion de combustible consommé, c'est l'utilisation des gaz des hauts fourneaux. Sous ce rapport les maîtres de forges anglais ont été fort longtemps et sont encore en retard sur les forges du continent, ainsi que le constate l'ingénieur
anglais S. H. Blackwell, dans sa notice déjà citée sur (i) M. Truran attribue (p. 79) l'économie réalisée en Angleterre depuis trente ans, presque exclusivement à l'élargissement des gueulards! II y a lit erreur et exagération évidentes. Tome XX, 1861.
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