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ÉTAT PRÉSENT DE LA. MÉTALLURGIE DU FER
Apparence
du coke.
bonise à l'air libre des houilles sèches à longue flamme, on en consomme bien souvent au delà de 2 tonnes. L'aspect et la consistance du coke varient, comme on sait, avec la nature de la houille.
Le coke du Staffordshire est friable, fendillé, mal agglutiné, conservant plus ou moins la forme schis-
teuse des fragments de houille. Il est gris sombre, presque noir. Dans le pays de Galles, où l'on carbonise des houilles à courte flamme, demi-grasses, l'agglutination est plus avancée et certaines variétés sont même bien fondues et compactes. Mais, en général, le coke est aussi plus ou moins schisteux et d'une nuance assez foncée. Dans le nord de l'Angleterre on produit, par contre, un beau coke blanc argentin, bien fondu, divisé en aiguilles d'autant plus effilées que la proportion des matières volatiles est plus forte. Citons, pour clore ce qui concerne la carbonisation, Condensation deux essais tentés par M. S. H. Blackwell de Dudley, du goudron dans l'un des plus habiles ingénieurs du Staffordshire. la carbonisation en meules. Dans un premier essai, il a cherché à recueillir le goudron provenant de la carbonisation en meules coniques. A cet effet, le vide intérieur de la cheminée centrale est prolongé verticalement au-dessous du niveau de l'aire de carbonisation, et se relie, sous le sol, à un tuyau horizontal en fonte qui aboutit au dehors à
un grand réfrigérant ou condenseur, formé d'une vieille chaudière à vapeur, où se dépose le goudron. Pour produire l'aspiration, on met le condenseur en
communication avec une grande cheminée d'appel, celle des chaudières à vapeur de la soufflerie de l'usine. De
cette façon, l'air pour la carbonisation, au lieu de pénétrer dans la meule par le bas, y arrive par Iule $(,.rie
EN ANGLETERRE.
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de petits soupiraux percés au travers de la couverte ; et la fumée, au lieu de se répandre au dehors, se rend, au travers du condenseur dans la cheminée d'appel. L'appareil fonctionnait depuis peu lors de notre passage à Dudley, et nous ne pouvons dire la proportion de goudron que les houilles à longue flamme du Staffordshire sont capables de fournir par ce procédé. La carbonisation se faisait d'ailleurs comme à l'ordinaire. Le second essai avait en vue la fabrication du coke
avec le menu sec des bouilles du Staffordshire. Ne pouvant se procurer du menu gras qui aurait pu servir de ciment au menu sec, il a eu recours au brai de l'usine à gaz de Birmingham. En mêlant au menu ordinaire le quart de son poids de brai sec pulvérisé, on obtient, dans les fours voûtés ordinaires, un coke argentin assez semblable à celui du bassin de Newcastle. Ce mode de fabrication ne pourra jamais prendre une bien grande extension, mais on comprend que là où le brai est à très-bas prix, comme dans le Staffordsbire, surtout si le goudron, provenant de la carbonisation du gros, était partout recueilli par le procédé simple ci-dessus décrit, on comprend, disons-nous, que ce nouveau mode de carbonisation pourrait néanmoins être appliqué avec avantage sur certains points, Au lieu de carboniser le menu, on peut 1' agglomérer.
En France ce mode de préparation a pris une trèsgrande extension et tend à se développer de plus en plus. La nature généralement collante de nos menus, la faible proportion de gros fournie par nos mines, et la valeur si différente du gros et du menu, expliquent suffisamment la faveur dont jouissent en France les procédés d'agglomération. En Angleterre les conditions sont bien différentes. Le menu y est moins abondant
et surtout plus sec, et le prix du gros sur les mines
Carbonisation
du menu sec.
Agglomération du menu.