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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
pour la combustion, y arrive en jets horizontaux, par une série de fentes étroites pratiquées dans la porte même de la chauffe. La grille est aussi, comme à l'ordinaire, maintenue couverte de houille incandescente pour éviter les explosions. On voit par l'ouvrage de Truran (page 28) que l'on établit en général en Angleterre les appareils à, air chaud, de façon à avoir approximativement i mètre carré de surface de chauffe par mètre cube de vent à chauffer. Cependant, dans le nouvel appareil de Gadsherrie, la surface de chauffe n'excède pas 0mq,80. Il est
d'ailleurs évident qu'il faut, comme pour les chaudières à vapeur, une surface de chauffe plus grande
dans les fourneaux à gaz que dans les appareils où l'on brûle de la houille. § 7. Tuyères el buses ; pression, température et volume du vent.
influence des tuyères multiples.
La construction proprement dite des tuyères et des buses n'offre rien de spécial en Angleterre ; on marche le plus souvent à tuyères fermées comme sur le continent. Mais on a singulièrement multiplié dans plusieurs districts leur nombre. Dans le pays de Galles et le Staffordshire on en rencontre 5 à 7, et en Écosse 8 à Io. Sans doute, lorsque le diamètre de l'ouvrage dépasse 1-,8o à 2 mètres il est difficile d'arriver, à l'aide de 2 ou 5 tuyères, à une complète uniformité de température. Les expériences récentes de M. Tunner ont prouvé combien, dans ce cas, la chaleur variait d'un point à un autre de l'ouvrage des hauts fourneaux. Ainsi, en
théorie, l'emploi d'un grand nombre de tuyères paraît fort rationnel. Dans la pratique, cependant, les avantages du système sont fort contestables. Les four-
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peaux ne marchent pas mieux ; le rendement et la consommation ne sont point changés; tandis que l'entretien de l'ouvrage et des tuyères est rendu plus coûteux et plus difficile. Aussi semble-t-on en général revenir de nouveau à un nombre plus restreint de tuyères, et à des ouvrages moins larges, du moins lorsque les minerais ne sont pas très-fusibles. Dans le Cleveland, en particulier, dont les minerais sont réfractaires, on donne la préférence aux fourneaux à trois tuyères. Dans tous les cas on doit condamner le système qui consiste à ne pas placer toutes les tuyères au même niveau. Ainsi, dans plusieurs forges du pays de Galles, on a deux tuyères par embrasure, à om,75 au-dessus de la sole, et une septième dans la poitrine au milieu de la tympe à s mètre au moins au-dessus du fond (Dowlais); ou bien cinq tuyères, régulièrement espacées, et une sixième plus élevée sur le devant (Ebbwvale et Abersychan). On a constaté que la tympe est difficile à maintenir dans ce cas et la température trop intense vers la poitrine.
Ailleurs, à Ynescedwin et Ystalifera, on a trois. tuyères par embrasure, dont deux à on).75 de hauteur et celle du milieu à om,i 5 ou om,2o au-dessus. De plus, à Ystalifera, une dixième tuyère dan S la tympè. Il est vrai que celle du milieu, au moins à Yniscedwin , ne sert qu'en cas d'engorgement. La pression du vent est généralement comprise, dans Pression du vent.
la plupart des forges, entre 2 1/2 et 5 lb. par pouce carré anglais (0-05 à om, 16 de mercure).
Dans le district anthraxifère de Swansea elle est plus souvent de 5 à 4 lb. (ou, 16 à om, 2 1), et la même pression élevée est nécessaire dans les fourneaux de 5o à Go pieds (en Écosse), pour vaincre le surcroît de résistance due à la hauteur.