Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 101]

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pratique des forges du pays de Galles semble le prouver indirectement. On sait qu'en affinant la fonte, le phosphore s'oxyde et se rend en majeure partie dans les scories sous forme de phosphate. Mais, comme toutes

les scories retournent sans cesse au haut fourneau, on le voit que le phosphore irait toujours croissant dans lit de fusion, et par suite dans la fonte, si les laitiers n'en enlevaient sans cesse une notable fraction. Or

cette détérioration progressive de la fonte et du fer n'ayant pas lieu depuis que l'on refond les scories dans le pays de Galles, il faut bien que le phosphore disparaisse avec les laitiers, ou peut-être aussi en partie avec

Influence de la houille crue.

EN ANGLETERRE.

ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU, FER

les gaz. Un grand nombre de hauts fourneaux en Écosse, dans

le Staffordshire et le pays de Galles font usage de

houille crue. Au point de vue de la consommation , il convient de marcher ainsi, lorsqu'on a des houilles à longues flammes, sèches et dures, dont le menu ne peut être converti en coke (Écosse, Staffordshire). Il faut alors combattre le refroidissement dû au dégage-

ment des gaz, par un vent très-chaud et fortement

pressé. Les auteurs des voyages métallurgiques ont fait res-

sortir, dans ce cas, les avantages de la houille non

carbonisée; nous aurons nous-mêmes occasion d'y re-

venir lors de la description spéciale des usines de

Glasgow. Mais on peut se demander s'il est réellement rationnel d'en agir ainsi dans la partie du pays de Galles dont les menus sont assez gras pour donner du coke; il est permis d'en douter,puisquedans ces usines ,malgré la fusibilité des minerais houillers, la consommation

n'est pas inférieure à celle de nos hauts fourneaux français.

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Dans tous les cas, à un autre point de vue, remploi 0n rie se sert Pas de houille crue de la houille crue est condamnée par les Anglais eux- lorsqu'on veut mêmes Dès qu'ils veulent produire de la fonte et du avosiurpdéersiiell'uords.ulte

fer de première qualité, soit dans le pays de Galles, soit dans le Staffordshire et le Yorkshire, ils soumettent la houille à la carbonisation pour en chasser au moins la moitié du soufre, et cependant leurs minerais renferment presque constamment, comme correctif du soufre, une proportion plus ou moins forte de manganèse qui nous manque en France. Comme avantage accessoire de la houille crue, on peut citer la proportion plus élevée des gaz du gueulard, avantage dont, à la vérité, les Anglais ne profitent guère, puisqu'ils perdent précisément les produits gazeux de la plupart des hauts fourneaux d'Écosse et du Staffordshire. Le vent chaud, comme l'état du combustible, influe

sur la qualité des produits des hauts fourneaux. On sait que plus la température est élevée, et plus le sili-

Influence du vent chaud.

cium abonde dans la fonte. Les fondeurs anglais conservent donc l'air froid pour les fontes et les fers de qualité supérieure, malgré une différence de consemmation de 2 0

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oo.

On a soutenu que l'on pouvait efficacement combattre l'influence nuisible de l'air chaud en forçant la Pour les Produits supérieurs. proportion de castine et en élargissant la zone de fusion. Cela est vrai jusqu'à un certain point, mais l'expérience des fondeurs anglais prouve, à n'en pas douter, que le remède n'est pas suffisant, au moins lorsqu'on traite des minerais faciles à réduire. En augmentant la

dose de castine, on peut bien combattre la réduction de la silice, mais on facilite par cela même celle de l'alumine, de la magnésie et des autres bases. L'aluminium est plus abondant dans les fontes qu'on