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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
ne le croit généralement, et la faible ténacité des fontes d'Écosse pourrait bien en partie provenir de la présence de cet élément. Rarement on l'a dosé, et par les procédés d' analyse ordinaire l'alumine reste nécessairement mêlée au fer et à la silice; aussi Karsten déclare avoir trouvé d'apeu d'aluminium dans les fontes. Mais Truran , près Thompson, cite diverses fontes anglaises conte-
la seule qui puisse donner de bons fers, dans le cas de minerais médiocres. La réduction des silicates est toujours incomplète, et à mesure que la charge s'accroît en scories de forges, on voit les laitiers devenir de plus en plus noirs et se charger de 10, 15 et jusqu'à 20 p. too d'oxyde de fer. M. Truran assure que dans le pays de Galles les laitiers renferment en moyenne, lorsqu'on marche en fonte blanche, 11 p. 100 de fer métallique, correspondant à 20 p. loo de la teneur des minerais (1) ; c'est, comme il est facile de le montrer, plus de la moitié du fer provenant des scories. En effet, d'après Truran , la charge moyenne des hauts fourneaux de Dowlais est la suivante, par tonne de fonte (2)
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nant 0,5o à i p. 100 d'aluminium, et l'on sait que
même certaines fontes de Suède renferment jusqu'à 1,5 p. 100 de calcium et de magnésium et 0,75 d'aluminium (1). On a par suite à se préoccuper de la réduction des bases terreuses aussi bien que de celle de la silice, et à ce point de vue il est bien évident que les fondeurs anglais ont raison de préférer l'air froid à l'air chaud, lorsqu'ils veulent obtenir des fontes tenaces plutôt que douces, ou des fers forts supérieurs. La température de l'air chaud est celle du plomb fondant, dans les forges du pays de Galles, du Staffordshire et du Cleveland, de 550 à 4000 en Écosse. L'air chaud, la bouille crue, l'emploi du gaz et quelques modifications dans le tracé des hauts fourneaux, tels sont, en résumé, les moyens mis en oeuvre pour
Réduction
des scories de forges.
réduire la consommation des hauts fourneaux anglais. Il nous reste à dire quelques mots des scories de forges, traitées comme minerais de fer dans le pays de Galles, et de la substitution de la chaux vive au calcaire comme fondant. Les scories, plus encore que l'air chaud et la houille crue, sont bannies des hauts fourneaux anglais lorsqu'on veut obtenir des produits supérieurs. Non-seulement elles rendent les fontes phosphoreuses et siliceuses, mais elles empêchent en outre l'allure chaude,
Minerai, houiller
tonnes.
tonnes.
gril lé.
,(10 àôop. 1.00 tenant 0,56 de fer. Hématite rouge 0,5o 50 p. 1.00 Scories de forge 0,50 6. p. : oo 0,50 Charge totale
2,40
»
»
Or une tonne de fonte renferme.. . Reste donc dans les laitiers
0,95 de fer. 0, i6 de fer métallique.
c'est-à-dire au delà de 5o p. 1 oo des o,50 de fer fourni par les scories. Et pourtant ces o,16 de fer représentent à peine 9 p. ioo du poids total des laitiers qui, dans ce cas, est de 0,80 par chaque tonne de fonte produite.
Il est d'ailleurs facile de voir que le fer ainsi perdu s'accroît à peu près proportionnellement à la dose de scories que renferme le lit de fusion. Nous avons relevé (I) Truran, p. 52. (2) Aujourd'hui, la charge moyenne est plutôt Minerai, houiller grillé
(7,) Durocher, "Inn. des mines, t. IX de la 6 série, p. 4.75.
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Hématite rouge. Scories.
.
,10 ol,so o',5o