Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
PROGRÈS RÉCENTS
DE L'EXPLOITATION DES MINES.
Sauf une ou deux exceptions dont les résultats n'ont pas été d'ailleurs très-satisfaisants, ces sondages ont eu lieu ô la tige, système qui paraît décidément prévaloir dans la pratique sur le sondage à la corde ou sondage chinois. Les recherches ont conduit sur divers points à des découvertes d'une grande importance industrielle, parmi lesquelles la on doit citer au premier rang celles du Pas-de-Calais et de largement contribué les traMoselle, au succès desquelles ont
rivé au terrain houiller et sera en exploitation dans quelques mois; d'autres ont encore à lutter contre les difficultés trèssérieuses de la traversée du grès des Vosges, qui est généralement très-aquifère; mais il y a tout lieu d'espérer que ces difficultés seront surmontées, et qu'avant peu d'années il existera dans la Moselle un centre de production d'autant plus intéressant pour la région de l'est de la France qu'il la. soustraira aux dangers du monopole des exploitations prussiennes. Le chemin de fer récemment voté de la ligne de Thionville à la ligne de Wissemburg traversera les diverses concessions et leur ouvrira des débouchés importants et variés, tant vers l'Alsace que vers le district métallurgique de la Moselle et des Ar-
2 80
vaux de MM. les ingénieurs en chef Dusouich et Jacquot. Le bassin du Pas-de-Calais est le prolongement vers l'ouest
du bassin houiller de Valenciennes, qui n'est déjà lui-même bande que le prolongement vers le même sens de la -longue Belgique. La partie nouvellehouillère qui traverse toute la pleine ment découverte présente déjà plusieurs concessions en exploitation ; d'autres sont en instance, et il y a lieu de croire qu'avec la consommation locale, avec les facilités d'exportation que lui donne l'embranchement dit chemin des houillères, qu'achève en ce moment la compagnie du chemin de fer du Nord, ce bassin se développera rapidement et pourra atteindre Vaun chiffre de production comparable à celui du bassin de lenciennes. Le bassin de la Moselle est le prolongement dans le département de la Moselle du bassin houiller de Sarrebruck, qui disparaît au voisinage de la frontière prussienne sous le terrain de grès rouge et de grès des Vosges. Son existence était déjà connue depuis longtemps aux environs de Forbach, à l'extrême frontière. C'est M. Jacquot qui a appelé l'attention sur la probabilité de l'existence du terrain houiller sous une partie notable du territoire du département. C'est sur les points mêmes désignés par cet ingénieur que il. Pougnet a entrepris les premiers sondages qui ont été couronnés de succès. Un grand nombre d'autres ont été exécutés ultérieurement, et le résultat acquis à ce jour est la reconnaissance de plus de t 5o kilomètres quarrés de surface houillère. Les couches rencontrées semblent appar-
tenir au système des couches demi-collantes et à longue flamme de Geislautern. On a donc l'espoir fondé !le rencontrer en desprofondeurs, le syssous, quoique sans doute à de grandes Duttweiler, ce qui constitue pour tème des houilles grasses de énorme richesse. Déjà deux puits sont
la surface connue une second est aren exploitation dans une des concessions; un
281
dennes.
Comme découvertes d'une importance moins capitale, mais encore intéressantes, je citerai 10 La découverte de la houille sous les terrains triasique et jurassique d'une part près do Saint-Ambroix, et d'autre part entre Alais et la Grand'Combe (Gard), fait d'un grand intérêt
pour l'avenir du bassin houiller du Gard qui est destiné à
prendre une part de plus en plus importante dans l'alimentation de l'industrie sur le littoral de la Méditerranée Enfin la découverte de la houille à une profondeur de 65o mètres, faite dans le bassin de Ronchamp (Haute-Saône), au sud et en dehors des limites de la concession de ce nom, circonstance qui augmente notablement la durée, d'ailleurs limitée, de ce bassin, dont les produits luttent avantageusement en Alsace contre les houilles de Sarrebruck. Fonçage des puits. Le fonçage des puits de mines ne présente en général point de difficultés sérieuses autres que celles qui peuvent résulter de la nature ébouleuse des terrains ou de l'affluence des eaux.
La réunion de ces deux circonstances (terrain coulant et affluence d'eau) a pu, dans certaines conditions, constituer un Obstacle insurmontable aux moyens usités jusqu'à ce jour. Le perfectionnement de ces moyens est donc un objet d'une grande importance pour l'industrie minérale, et il convient d'entrer dans quelques détails sur les progrès considérables