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PROGRÈS RÉCENTS
qui ont été réalisés depuis quelques années dans cette branche de l'art des mines. Pour ce qui concerne la traversée des terrains aquifères, ou le foncement des avaleresses, la mise en exploitation des terrains houillers du Pas-de-Calais et de la Moselle, dont il a été question plus haut, a conduit, dans ces derniers temps, à exécuter un grand nombre de travaux de ce genre et à. en améliorer successivement l'outillage. Ainsi, d'abord les anciennes machines d'épuisement de Newcommen, à balancier en bois, portant la maîtresse tige des pompes au moyen d'une chaîne de suspension, ont entièrement disparu. On emploie aujourd'hui presque exclusivement des machines à traction directe 'à haute pression, détente faible
et sans condensation. M. Vuillemin , directeur des mines d'Affiche, a employé également une machine horizontale commandant le mouvement de la maîtresse tige au moyen d'une chaîne passant sur une poulie de renvoi placée au-dessus du puits. Cette disposition rend plus libres les abords du puits; elle peut être recommandée dans le cas où la nature du terrain ne permet pas de placer les fondations de la machine au bord même du puits; mais l'emploi de cette chaîne n'est pas sans quelques difficultés pratiques, et en dehors de ce cas spécial, on préférwa genéralement placer la machine verticalemeut au-dessus du puits au moyen d'une charpente reposant sur deux gros murs parallèles auxquels on donnera une hauteur suffisante au-dessus du sol pour que les diverses ma-
nuvres à la recette se fassent facilement.
Cette disposition, tout à fait recommandable, est presque uni-
versellement adoptée aujourd hui ; il y aurait toutefois à apporter dans la machine elle-même un perfectionnement d'une
très-grande importance, qui consisterait dans l'emploi d'un condenseur, soit du condenseur Letoret, soit même du condenseur ordinaire de Watt, soit enfin, si l'on tenait à ne pas compliquer la machine cl.exhaure, d'une petite machine condensante spéciale sur laquelle on attellerait en même temps, si on le jugeait bon. la pompe alimentaire. Que la condensation soit applicable aux machines d'avaleresse, c'est ce qui n'est pas douteux, puisque c'est sur ce principe que fonctionnaient les machines de Newcommen, exclusivement employées pendant longtemps à ces travaux. D'un autre côté, s'il est un cas
où la condensation se recommande, c'est précisément pour
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une opération où une machine d'une dimension donnée doit être soumise à des efforts successivement croissants, comme ceux qu'exige le jeu d'un attirail de poTpe, dont la longueur augmente à mesure que le puits s'approfondit. Le diamètre du cylindre et la pression de la vapeur étant nécessairement calculés pour la profondeur maximum à atteindre par Pava leresse avec des pompes d'un diamètre donné, il en résulte l'obligation de commencer le travail avec une pression motrice relativement très-faible, circonstance éminemment défavorable à l'économie de combustible, lorsqu'on n'emploie pas la condensation, et au contraire presque indifférente lorsqu'on l'emploie (i). Dans un travail d'avaleresse de longue durée, c'est quelquefois par plusieurs centaines de mille francs qu'il faut compter le charbon consommé pour l'épuisement Il n'est donc pas permis de négliger un perfectionnement fort simple à réaliser, et qui peut apporterune économie notable sur un article de dépense aussi important. Quant aux pompes, la tendance a été successivement d'en augmenter le diamètre, ainsi que la hauteur de refdulement, dans le but de diminuer à la fois le nombre des pompes de chaque répétition et le nombre des répétitions. Cette tendance se justifie complétement : la marche du travail est beaucoup plus rapide, par suite de la réduction dans le nombre des garnitures de pistons ou de soupapes à renou-
veler.
Partant de pompes de om,25 à om,30 de diamètre, on a été (D La formule qui donne le travail d'un kilogramme de vapeur à la pression p ou à la température I correspondante, et avec une contre-pression p' est:
ut) (1
-
a étant le coefficient de dilatation des gaz, ou 0,00383. Si l'on suppose une condensation parfaite, ou p`.= 0, elle devient T=12.817 (1 ±OE1),
c'est-à-dire qu'elle varie fort peu entre les limites de température auxquelles on produit la vapeur à basse, à moyenne ou à haute pression. Si au contraire la contre-pression y' est la pression atmosphérique; le terme t est égal à pour une pression effective de 5 almospll5; il n'est plus que 1/2 pour une pression effective de t atmosphère, 1/3 pour une pression effective de 1/2 atmosphère et ainsi de suite.