Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 312]

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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

EN ANGLETEERE.

fièrement; en sorte que le terrain houiller proprement dit, réduit lui-même à mille pieds d'épaisseur, repose directement sur le calcaire silurien supérieur. Les formations intermédiaires ne reparaissent, sous les coal measitres, que vers la lisière est du pays de Galles, où le vieux grès rouge, puis le calcaire carbonifère se développent graduellement à mesure que l'on se rapproche de la baie de Bristol. Les houilles du district central sont presque toutes

villages, que l'on nommerait ailleurs également les villes, et entre lesquels s'élèvent les 109 forges, les 18o hauts fourneaux et les 400 ateliers de mines ci-

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plus ou moins sèches et à longue flamme. Dans

le

Yorkshire seul, auprès de Sheffield, les charbons deviennent réellement collants. CHAPITRE XIV. SOUS-DISTRICT DU STAFFORDSHIRE.

Le sous-district du Sud Staffordshire est de tolites les

fractions du terrain houiller anglais et même des dépôts carbonifères du monde entier, le lambeau qui renferme, eu égard à son étendue, le plus grand nombre

de mines et d'usines. C'est la Black country (terre noire) par excellence. Sa longueur maximum, du Sud au Nord, est de 26 milles et sa plus grande largeur de 9 milles ; mais en moyenne on ne peut compter audelà de 18 à 20 milles ( So kilom.), dans le sens de la longueur, et au delà de 5 milles (8 kilom.) en largeur.

Aussi sa superficie ne dépasse pas 90 à

100

quarrés (24000 hectares) ; et même la partie, réellement couverte de travaux, mesure au plus 5o milles quarrés. C'est à peu près l'équivalent du bassin de la Loire.

Au centre du territoire est la ville de Dudley, qui compte 5o. 000 âmes ; dans le reste du district, six autres villes également importantes. Wolverhampton, Bilstou, Stourbridge, etc.; outre cela seize très-grands

dessus mentionnés. Le Sud Staffordshire est une contrée légèrement on-

dulée, dont l'altitude moyenne est de 4 à 5oo pieds et

celle de ses collines les plus hautes à peine de 7 à pieds. Malgré cette faible élévation le district de Dudley est traversé, dans le sens de sa longueur, par la grande dorsale anglaise qui descend ici, des hauteurs 900

de la chaîne Pénine vers les plaines du comté de Worcester. Cette situation exclut de la contrée tout cours d'eau de quelque importance et spécialement toute rivière navigable. On n'y trouve que les sources de la Stour qui coule par la Severn dans le golfe de Bristol, et celles de la Rea qui passe à Birmingham et se rend de là dans la mer du Nord ; mais ce que la nature a refusé au pays, la main de l'homme l'a accompli. Deux lignes de canaux traN erseaf le district et vont atteindre, par leurs nombreuses ramifications, la plupart de ses mines et de ses forges : le Birmingham canal à l'est, et le Stourbridge canal à l'ouest. En outre, plusieurs chemins de fer sillonnent le pays et le mettent,

comme les canaux, en communication directe, soit avec Liverpool et les ports de la baie de Bristol, soit avec Londres et les ports de la mer du Nord. Néanmoins,

à cause de la situation centrale du district, les frais de transport, jusqu'aux ports de mer les plus voisins, sont au moins quadruples de ceux qui pèsent sur les produits des forges galloises et écossaises ; difkrence qui explique en partie le caractère spécial de l'industrie des fers du Staffordshive,