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ÉTAT PRÉSENT DE LA METAUURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
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ganèse , explique bien la nature réfractaire de ce mine-
rai (1). Le minerai du Cleveland renferme de la pyrite de fer que non découvre çà et là en veinules irrégulières. Mais ce qui
nuit plus,- c'est l'acide phosphorique, dont la proportion
varie de 1, 5 à 2 p. ioo. C'est le double ou le triple du phosphore contenu dans les minerais houillers. Vers la base de la couche le minerai est surtout criblé de fossiles qui paraissent augmenter sa teneur en phosphore. Il ne faut pas s'étonner, après cela, que les fers du Cleveland soient tous cassants à froid. Red-ores. Les hauts fourneaux du Cleveland ne fondent en général que le minerai liasique , dont nous venons de parler ; Cependant quelques maîti'es de forge, pour améliorer leurs -fou tes, y ajoutent de l'hématite rouge du Lancashire et du Cumberland. Mais comme il revient à 20 sh. la tonne rendu en forge, on en use fort peu. D'après
la statistique de R. Hunt, le district du Cleveland n'en aurait reçu, en 1858, que ii à 12.000 tonnes ;. c'est le dixième du minerai fondu.. Scories de forge Quelques maîtres de forges chargent aussi des scories de forge ; mais, dans tous les cas, seulement des scories de réchauffage et toujours en proportion très-faible.
Castine. Le terrain jurassique du Cleveland ne ren,
ferme aucun banc calcaire non argileux. La castine pour les hauts fourneaux vient du calcaire carbonifère, formant les plateaux de Stanhope et d'Allenhead situés à 4o milles de Middlesboro. Par ce motif, elle coûte 4 sh. la tonne rendue aux hauts fourneaux. (i) C'est aussi cette même proportion élevée de l'alumine qui rend si réfractaire le minerai oolithique de Mondalazac dans l'Aveyron , et beaucoup de minerais en grains du dépa-rtement l'Indre.
2. Fabrication proprement dite de la fonte.
Les usines du Cleveland sont en général établies avec soin, quoique sans luxe, le plus grand nombre d'après le même type. Les hauts fourneaux, extérieurement cylindriques, sont, ou cerclés, ou garnis de tôle. Les plus modernes reposent sur colonnes; les autres, sur quatre piliers de coeur en briques, reliés entre eux par des voûtes coniques. Les divers fourneaux d'une. même usine, généralement Disposition des usines.
disposés le long d'une même ligne, sont réunis deux à deux par des ponts en fer, mais, à part cela, entièrement isolés, sans halles de coulée ni bâtiment de cassage. Sous les ponts
sont construits les appareils à air chaud, au nombre de deux par chaque haut fourneau. En arrière viennent les monte-charges pneumatiques, desservant chacun deux ou trois hauts fourneaux ; puis, à droite et à gauche, les chaudières à vapeur et les machines soufflantes. Les gaz sont partout utilisés, soit pour les chaudières, soit pour le chauffage de l'air. La plupart des gueulards sont fermés .à l'aide du cône distributeur mobile. Cependant, à Tees-Side, on a adopté le dy'indre plongeur fixe (*). Nous rappelons que les ouvriers chargeurs montent et descendent avec les wagons, en se plaçant, avec ces derniers, sur la plate-forme du monte-charge pneumatique. Les hauts fourneaux du Cleveland n'ont en général que 5 tuyères; leur diamètre est de 4 pouces (om,to); la pression du vent de 2 3/4 liv. à 5 1/4 liv. (on',15 à o",18), la température de 520 à 5500. Pour chauffer l'air, on se sert de l'appareil Calder or-
dinaire à siphons aplatis, ou bien, comme à Clarence() Voir 5' série, tome xx, Pl. VI, fig. 7.