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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
lèvements trop prolongés, quels dangers sont à craindre ici où il n'y a plus de silicates pour dissoudre l'excès d'oxyde. De deux choses l'une : ou l'on dépasse l'affinage et produit un fer doux et mou, mêlé de scories; on, péchant par défaut, on obtient un fer cru, de mauvaise qualité, parce que l'épuration a été sacrifiée à la rapidité du travail. Il faut joindre à cela que les fontes soumises à ce travail sont par elles-mêmes de qualité fort inférieure; que, dans la manipulation du brassage, leur état pâteux s'oppose à une division convenable des matières, contribuant ainsi à laisser, dans les loupes, des noyaux de fonte presque bruts à côté de parties même suraffinées. Il est inutile, après cela, d'insister pour établir combien ce procédé s'éloigne des conditions recommandées précédemment comme garantie de la qualité des fers. III. Affinage au réverbère en deux opérations (refining and puddling process). La méthode d'affinage progressif au réverbère, comprenant le mazéage et le puddlage, s'applique également aux deux cas extrêmes des fontes grises et des fontes blanches. Pour marquer la différence des buts qu'on se propose dans les deux cas, il suffira 'de rappeler rapidement leS principes et les résultats de la première des deux opérations : du mazéage. Cette manipulation s'exécute toujours, en Angleterre, dans le bas foyer au coke, connu sous le nom de finerie anglaise. Le travail, chacun le connaît : c'est une fusion de la fonte, seule ou additionnée de battitures ou de scories de forges, sous l'influence d'un courant d'air. La position de la fonte par rapport aux tuyères, l'inclinaison du vent, sa pression, la profondeur du foyer, etc., etc., sont autant de causes qui font varier d'intensité l'action de l'air sur le métal. Si la fusion est rapide, si,la fonte n'est point trop longtemps exposée à l'action de Fair, il est aisé de concevoir
EN ANGLETERRE.
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que le mazéage doit aboutir aux mêmes résultats que les premières périodes du puddlage chaud.
Si donc on maze ainsi des fontes grises riches en graphite, phosphore, silicium et manganèse, la majeure partie de ces derniers éléments passera dans les scories du travail ; le carbone, au contraire, se concentrera dans le floss mazé qui rappellera, à la coulée, les fontes blanches lamelleuses.
Ainsi conçu, le mazéage de la tonte correspondra, rappelons-le encore une fois, à ces rôtissages des mutes cuivreuses pour régules : régules où le cuivre se concentre à l'état de sulfure, en vue d'un.affinage définitif plus parfait. Que le mazéage s'applique, au contraire, à, des fontes déjà blanches, plus faciles à décarburer, ou bien qu'on le prolonge plus longtemps sur des fontes grises : dans les deux cas, on obtiendra des floss blancs plus ou moins bour-
souflés ou caverneux. Ces floss mazés se seront bien dépouillés de silicium, de phosphore et de manganèse, mais
ils auront également perdu du carbone et se prêteront moins à un puddlage soigné. Les floss blancs lamelleux, obtenus du premier mode de travail, conviendront parfaitement à un puddlage chaud. Par les raisons déjà exposées ci-dessus, ih; donneront des résultats supérieurs à ceux du puddlage direct des fontes. brutes correspondantes. Les floss caverneux, au contraire, ne peuvent convenir
qu'a un puddlage sec. Bien que la fonte ait pu s'épurer pendant le mazéage, la plupart des défauts reprochés plus haut à ce mode de puddlage n'en subsisteront pas moins. Et puis cette épuration dans la finerie anglaise, bien positive à l'égard de certains éléments , l'est beaucoup moins quant au soufre, composant trop ordinaire des fontes au combustible minéral. Ceci nous amène à rechercher si , une fois reconnue, l'excellence dés affinages progressifs, c'est-à-dire, une fois admis le principe du mazéage, le procédé qu'on lui appli-