Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
200
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
triques. Pour cela il a besoin de mécanismes assez compliqués. Nous n'avons vu aucune de ces modifications appliquée dans les forges que nous avons visitées. Au surplus, nous en avons dit assez pour montrer com-
cela est vrai surtout du train puddleur, où le nombre des passages est relativement réduit. Mais dans le cas du finissage, où les cannelures sont toujours plus multipliées, même en barres de grosses dirfiensions, le bénéfice des grandes vitesses et des moteurs puissants est beaucoup moins important. Le temps absorbé, entre les passages, par-la manoeuvre des paquets au-dessus, en avant, en arrière des cylindres, devient, en ce cas, la cause prédominante de la durée du laminage. Or cette cause est tout à fait indépendante de la vitesse des laminoirs. Aussi les trains finisseurs du pays de Galles, tout en tournant à 70 ou 8o tours, ne passent-ils pas une somme de barres finies notablement supérieure à celle que nous avons vue sortir
bien, en voulant supprimer la main de l'homme dans le cinglage et obtenir dans ce travail une continuité plus apparente que réelle, on a sacrifié la simplicité des appareils. Inconvénients des presses rotatives. - Considérées indé-
pendamment de leurs effets sur la qualité des fers, les presses rotatives sont des machines très-coûteuses de pre-
mier établissement, à cause des nombreuses pièces d'ajustage qu'elles renferment. Elles sont, de plus, d'un entretien difficile ; leurs moindres réparations occasionnent des arrêts assez longs. Dans l'une des forges du Durham, les plus récemment établies, on nous dit avoir renoncé à une presse revolver, pareille à celle de Henri Burden, par la raison qu'il fallait la changer tous les six mois. IV. Laminoirs dégrossissettrs et finisseurs. - On retrouve
chez les fabricants, dans cette partie de l'outillage, des forges à fers communs, les signes de la même préoccupation qu'au sujet du cinglage : activer le travail et réduire la main-d'oeuvre.
C'est par ces traits généraux que les laminoirs pour fers communs diffèrent de ceux dont il a été question précé.demment. Les machines motrices du pays de Galles sont , plus puissantes que celles du Staffordshire et les laminoirs tournent plus vite dans le premier que dans le second district. Les forges galloises ont encore volontiers recours
aux grandes et. puissantes machines à balanciers, appelées à desservir à la fois jusqu'à deux ou trois trains et tous leurs accessoires (presses, cisailles, dresseurs mécaniques, etc,, etc.). Le mouvement plus rapide des cylindres, la puissance plus grande des moteurs, permettent évidemment d'accroître dans une certaine mesure la production des trains :
des laminoirs du Stalfordshire. Tantatives faites pour accélérer
201
le laminage. - On a
cherché un autre remède aux pertes de temps et de chaleur qu'entraînent les manoeuvres des paquets et des barres
pendant leur laminage. Nous ne voulons point parler ici des releveurs mécaniques, des trios, des laminoirs alternatifs, tous appareils sur lesquels nous reviendrons avec plus d'à-propos quand nous traiterons des rails ou autres fers spéciaux ; nous voulons indiquer seulement une modification plus radicale qui a été tentée spécialement dans le laminage des barres brutes ou finies. Cette modification consiste à substituer, aux deux cages ordinaires, un certain nombre de paires de cylindres, disposées parallèlement et
entre lesquelles s'engage successivement le paquet, la barre sortant finie de la dernière paire ou de la cannelure qu'elle porte. Cette idée semble dater déjà d'assez loin : l'un des derniers brevets pris à ce sujet l'a été par M. Brown, Pinventee" de la rotative dont nous avons parlé ci-dessus (1). (i) Plus récemment, un procédé semblable a été proposé et bre-
veté en France et en Angleterre par un maître de forges de la Champagne.