Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 125]

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FUSION DE L'ACIER

de profondeur sur om,65 de largeur et om,4o de hauteur, s'ouvrant sur la paroi latérale du prolongement du four, où elle serait fermée par une porte. Cette caisse, d'une con- . tenance d'environ trois hectolitres, déduction faite de l'emboîtement de la porte, était destinée à échauffer les bidons d'acier qui y seraient placés quelques heures avant d'être chargés sur la sole de fusion. Sa capacité était suffisante pour contenir Boo kil, d'acier en bidons avec le poussier de charbon nécessaire pour les garantir de toute oxydation. Au delà de cette caisse à réchauffer ou mouffle , la flamme descendait verticalement pour se jeter dans un canal horizontal aboutissant à la cheminée. On comptait placer dans ce canal un registre vertical en terre réfractaire, ou mieux encore en fonte à courant d'eau, pour régler convenablement le tirage. La sole devait être faite d'une seule pièce, ou d'un petit nombre de voussoirs, pour éviter le soulèvement, et autant que possible les infiltrations de métal. Le four devait avoir trois portes de travail de om,25 de largeur sur om,20 de hauteur, placées, l'une au-dessus du trou de coulée, l'autre du même côté, à la naissance du rétrécissement de la sole, la troisième du côté opposé, en face de l'intervalle des deux précédentes. On comptait fermer ces portes avec des obturateurs en terre réfractaire, frettés en fer et munis d'une poignée, dont on attendait une clôture plus avantageuse que des portes ordinaires à châssis et coulisse verticale des fours à puddler et à réchauffer le

fer. L'emplacement de ces portes est représenté en plan .sur la fig. iode la Pl. IV. Le trou de coulée exigeait une disposition particulière pour ne pas présenter trop de longueur, ce qui eût rendu la percée et le bouchage difficiles. En conséquence on adopta une forme de plaque de travail à embrasure, représentée en élévation fig. 5, en coupe verticale fig. 4 et il , en coupe horizontale fig. 15. Le canal de coulée se trouvait ainsi réduit

AU FOUR A 111:VERBERÉ.

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à une longueur de om,2o. Il était incliné de 5o environ à l'horizon, et débouchait au fond de la sole, où il offrait une section horizontale-ellipsoïde , sans entamer la paroi verticale. Cette disposition avait pour but d'éviter qu'a la .fin de la coulée le laitier ne vînt en même temps que l'acier, résultat qui n'aurait pas manqué de se produire si le trou de coulée avait été, en tout ou en partie, ouvert dans la paroi verticale de la sole. L'acier et le laitier auraient en effet coulé simultanément en nappes superposées, par l'arcade ainsi formée. On se proposait de boucher le trou de coulée avec de la brasque dure, sur laquelle serait placé un obturateur

tronc-conique en terre réfractaire cuite, pourvu d'un anneau en fer destiné à en faciliter l'extraction. Par-dessus cet obturateur devait être bourré du sable ordinaire de fonderie. Enfin, pour empêcher le bouchage de céder sous la pression de l'acier fondu, comme cela était arrivé dans des essais faits au chemin du Nord, une plaque de garde représentée fig. 12 devait être fortement serrée sur le bouchage au moyen de coins maintenus par une barre de fer mobile fixée à des crampons rivés dans la plaque principale de coulée. L'embrasure de cette plaque, au-dessous du trou de coulée, était destinée à recevoir la poche oh l'acier devait tomber au moment de la percée. Une fosse devait être pratiquée dans le SOI Ru droit de cette embrasure, pour contenir la poche qui, sans cela, eût offert une hauteur trop considérable. Toutes ces dispositions ont été réalisées avec plein succès, sauf quelques modifications qui seront indiquées plus loin. Telles étaient les dimensions et dispositions du four que

nous nous proposions de faire construire. Nous ne nous dissimulions pas que la sole avait une surface très-réduite, relativement à celle de la grille ; mais nous préférions pécher par excès plutôt que par défaut de température; d'ail-

leurs, la sole adoptée présentant une surface de